C'est un peu La Nuit du 12 en version cinéma d'auteur portugais produit par Paulo Branco. Le cinéaste veut montrer la violence, son étendue, ses ramifications, sa banalité, son inscription dans une société et un paysage ; il y parvient tranquillement, en enchaînant les scènes glauques. Plutôt bien faites, les scènes. Mais lors de la dernière (qu'on voit d'emblée débarquer comme étant "la dernière", parce qu'elle a ce petit truc solennel en plus), un spectateur dans la salle a dit tout haut : "hé ben..." Hé ben ça résume assez bien ce qu'on retire du film.