Premièrement, ça va à cent à l'heure.
Deuxièmement : le réalisateur parvient à nous faire douter des véritables motivations du mentor, le sergent chef Alonzo Harris (Denzel Washington) qui nous fait le coup d'une mise en abyme en étant à la fois le policier décoré pour ses multiples arrestations et celui qui initie la jeune recrue, Jake Hoyt (Ethan Hawke) au dur métier de flic.
Alonzo est tellement éloquent, tellement convaincant qu'il est clair que le réalisateur ne montre pas un homme aux abois tenter de convaincre un nouvel élément : il veut aussi instiller le doute chez le spectateur et il y parvient, en dépit des actes indéfendables qu'il commet. On veut y croire.
Jusqu'au dernier quart d'heure, bien que les soupçons s'accumulent sur la probité du tuteur tueur, il subsiste une incertitude.
La dernière tentative de l'inspecteur est dans la lignée de ce qu'il a fomenté depuis le départ, mais cette fois, ni Jake, ni le spectateur ne sont dupes.
La chute est à l'image du film et de ce que représente le héros : sans pitié.