Un groupe de voleurs monte une opération pour dérober un tableau, mais ce dernier est caché par un des employés, Simon. Or il ne se rappelle de rien suite à un coup reçu sur la tête. Pour remettre la main sur le précieux tableau, les voleurs l’amènent voir une spécialiste de l’hypnose, cette technique thérapeutique qui permet d’accéder au subconscient des gens, les aider à se rappeler de souvenirs oubliés, apaiser leurs tensions ou encore guérir leurs obsessions. 5% de la population y serait extrêmement réceptif, et à ceux-là il serait possible de les amener à accomplir pratiquement tout ce que l’on désire…
Mais rapidement on réalise que la situation n’est pas tout à fait celle que l’on croit. La thérapeute et Simon semblent déjà se connaître. Ont-ils organisé le vol ensemble ? La thérapeute manipule-t-elle Simon ? Ou cherche-t-elle à le protéger ? A quel jeu joue-t-elle ? Manipule-t-elle aussi les voleurs ? Et qui est vraiment Simon ?
Qui manipule qui ? Quels souvenirs sont réels ou modifiés par l’hypnose ? On est baladé durant tout le film, plongé dans l’incertitude. Un état d’incertitude qui dure peut-être un peu trop longtemps d’ailleurs. Des images viennent s’intercaler, qui prendront toute leur signification plus tard, à la fin du film, quand toutes les pièces du puzzle s’assembleront. Pas de twist ending, mais une situation plus complexe que ce qu’il n’y parait, où les rôles ne sont pas ceux que l’on croit, avec un dénouement inattendu.
Après plusieurs réussites à son actif dans différents genres, le réalisateur Danny Boyle s’attaque cette fois au thriller et appose de nouveau sa maîtrise et sa technique particulière: montage rapide, images stylisées, scènes oniriques avec de la violence choquante et de la nudité dévoilée sans censure.
Un thriller impeccablement mené tant au niveau de la réalisation que le l’histoire.