Après un très décevant 127 heures qui faisait la part belle à une mise en scène désincarnée et consensuelle, Danny Boyle revient au cinéma après s'être vu confier la lourde de tâche de diriger la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de Londres. Son nouveau film, Trance, déçoit une nouvelle fois, car il donne l'impression d'être un prétexte à une débauche visuelle et à un scénario qui part dans tous les sens, laissant de côté toute rigueur artistique.
Malheureusement, un peu comme David Fincher, Danny Boyle s'enlise dans une voie de garage en cherchant trop à satisfaire les goûts soit disant à la mode. On a droit à une débauche de violence lyrique et graphique comme si tout le projet reposait sur une émasculation par balle. Le personnage de la voyante souffre d'une écriture très pauvre et cela lui enlève toute crédibilité. Au final on subit le film comme si c'était un de ses petits fours tarabiscotés qui font la joie des vernissages d'expositions d'artistes contemporains chichiteux, ceux-là même que l'on se doit de déguster avec le petit doigt en l'air et dont on ose dire aucun mal par peur de passer pour quelqu'un de ringard, de dépassé.