Par je ne sais quelle alchimie, ce film amateur est attachant voire sympathique, peut-être grâce une fine connaissance de la psychologie qu'a Gérald Touillon de ses contemporains. Pourtant, le film est relativement long (1h50), il est bricolé, mais joliment, l’argot, les dialogues un peu bourrins et la « gueule » des protagonistes peuvent rebuter, les sujets abordés assez lourdingues laissant toutefois un goût estival et léger. On fait presque partie à la fin de cette bande de copains en tongues semi-délinquants, se la coulant douce dans un camping sauvage peu confortable sirotant bières et pastis, attendant que le temps les relègue à l’oubli.
C’est un peu avec ivresse et des souvenirs qui s’effaceront rapidement qu’on regarde ce film. Celui-ci a dû disposer de très peu de moyens -voire d’aucun-. Il met en scène des gens marginaux et fauchés, à l’image certainement du budget et des sponsors dont disposait l’auteur.