Robotywood Crashed Down my Mood
Titre alternatif : Y'en a marre ! Au Lit, Wood !
(jeu de mot malencontreux, histoire de donner plus de poids à certains excellents titres de critique sur ce... cette... chose)
Hollywood nous emmerde, dans tous les sens du terme. Déjà, voir des budgets aussi faramineux financer ce genre de ramassis de fientes et autres immondices de même famille, n'est même plus rageant. C'est tellement grotesque que ça en devient tristement drôle. "It" et son sourire de clown-cruel doit se sentir bien chez lui... dans l'enfer du cinéma sur-financé. Pourquoi ai-je fini par regarder Transformers malgré tous mes a priori qui en plus s'avèrent justifiés ? Justement pour connaitre concrètement ce que j'abhorre et critique dédaigneusement. Pour être tout à fait sincère, l'insistance sur la beauté de Megan Fox fut l'argument décisif pour me lancer dans cette aventure horrifique. D'ailleurs, si ce furent les frissons et l'horreur que recherchait mon inconscient, il fut bien servi ! Je me suis donc dit qu'au moins je verrai une belle actrice tout en me torturant avec ce blockbuster.
Alors oui, Megan Fox est sublime, rien à dire. Mais son rôle est tellement niais, tellement surfait, tellement déjà-vu, qu'elle semble s'emmerder autant que nous dans son rôle et n'arrive jamais à convaincre. Les gros plans sur son corps luisant de sueur grossièrement dénudé, sur son décolleté révélateur -qui couvre d'ailleurs une petite poitrine et non une grosse comme on me l'a "cruellement" fait croire...- sont d'un ridicule si démesuré qu'on en vient à regretter les plans analogues sortis de nanars à budget miniature. Mais bon, sans doute Gros-Lywood pensait exciter les ados attardés, et au vu des bénéfices engendrés par ce film, j'imagine que leur pari si peu risqué s'est avéré concluant...
Côté scénario ? Des robots de l'espace, une bande de gentils, une bande de méchants, des militaires qui ne comprennent rien aux "jeux" militaires, et qui ont besoin de se faire aider par un sale gosse pour sauver la planète. Qu'a-t-il fait d'ailleurs pour sauver notre bonne vieille terre de, comme dirait Terry Pratchett, l'Apocralypse ? Ah oui, il a couru 100 mètres avec l'objet tant désiré capable de détruire le monde (ou un truc du genre, de toute façon on s'en fout un peu...). Sinon, que se passe-t-il en dehors des effets spéciaux dignes des meilleurs jeux-vidéo purement graphiques ? De la conduite en voiture (ou plutôt la voiture conduit le gamin), des gros plans Meganesque, des, euh, du, enfin, de la... Et bien en fait je ne sais pas. Les dialogues feraient pâlir plus encore le détracteur des Tortues Ninja version film des années 90, la réalisation, s'il en est une, fait incroyablement pitié, et la désolation cinématographique ambiante m'a finalement plus fait déprimer que rager.
Ah si, j'ai souri pendant le cache-cache des robots dans le jardin... J'ai apprécié la beauté toute relative de Megan Fox, car elle s'ennuie tellement dans son rôle et est si outrageusement et maladroitement mise en valeur que ce n'est même plus agréable à voir. Ses yeux bleus pourtant sublimes semblent totalement vides, ce qui a eu sur moi l'effet de vaporiser tout charme de sa part. Une bombe atomique vide, creuse, sans intérêt. Quel gâchis...
Un film à mettre dans un top films horrifiques, même si ça ne semblait pas être le but à la base. Ma découverte de cette saga blockbusterisée va donc s'arrêter ici, je n'ai pas le courage d'aller plus loin. Je préfère encore me faire la filmographie de Chuck Norris, recueil de nanars qui ont au moins l'humilité de s'assumer comme tels. Et puis quand je vois que le budget de Transformers 3 est estimé, selon les sources, à 195 ou 400 Millions de dollars, vraiment ça me dégoûte.
We live in Hell, but somtimes the moment take us to Heaven for a while. But not this time...