Il reprend les fondamentaux du premier opus et ceux de son réalisateur : scènes d’actions dantesques, humour gras, scènes de vaudeville et glorification de l’armée américaine.
Il y a dans ce second opus encore plus de scènes d’action que dans le premier.
L’histoire : Shanghai est victime d’une attaque de robot extraterrestre (avec un assez effrayant robot roulant sur une seule grosse roue), alors que Sam qui s’apprête à partir pour l’université à encore avec lui un tout petit morceau du Cube détruit à la fin du premier opus. Ce petit morceau va être la source de bien des dégâts, car il va pouvoir se transformer tous les objets électroménagers de la maison familiale qui va se transformer en incendie (qui fut réel mais involontaire dans la réalité à ce que j’ai pu lire après sur Imdb). Sam est toujours avec Mikaela mais ils n’arrivent pas à se dire « je t’aime », elle ne part pas avec lui, préférant s’occuper de son père sorti de prison.
Après l’incendie, il lui donne le petit morceau du Cube mais le soucis est qu’étant entrer en contact avec lui, Sam a infiltré dans son cerveau plein d’informations que veulent les Décepticons qui vont vouloir évidemment le tuer et pour cela ils vont s’y employer de manière bien vache.
Cette ouverture sur Sam est l’occasion de bonnes doses d’humour : que ça fonctionne (son chien et son chat qui se montent dessus – oui Michael Bay adore voir les animaux se monter dessus, il avait déjà montrer deux rats copulant dans « Bad boys 2 ») ou pas (la mère de Sam qui pète un câble après avoir pris de l’herbe, là c’est carrément lourd).
A l’université, Sam se lie avec un camarade de chambrée quelque peu complotiste qui va devenir un sidekick : le personnage qui ne sert à rien, se plaint tout le temps – comme celui incarné par Tyrese Gibson auprès de Lennox pour la partie armée – mais qui permet d’avoir un regard extérieur innocent comme celui du spectateur qui découvre cet univers (ce serait pour les gens qui n’ont pas vu le premier opus) et d’offrir quelques touches d’humour. Sam, après avoir lu malgré lui à haute voix un bouquin de physique devant un prof circonspect et dragueur envers ses élèves féminines (doublé par Guillaume Lebon en VF), qui se veut être fidèle envers Mickaela est dragué à fond la caisse par une étudiante : bon là on dit qu’on va nous refaire le coup du gars qui trompe sa copine, sa copine le constate, ils vont s’engueuler mais ça finira bien. Sauf que les scénaristes n’en ont rien à faire. Dans une séquence vraiment impressionnante : la dragueuse se révèle être un robot : son physique de bimbo se transformant soudainement et rapidement en robot squelettique.
Peu après s’ensuit une autre séquence bluffante : la destruction d’une bibliothèque (voir absolument ce travelling d’explosions sur une série d’étagères de livres), Sam, Mickaela et Leo (le complotiste) vont devoir se cacher car Sam est recherché dans le monde entier, aussi bien par les services de recherches que par les Décepticons alors qu’il peut toujours compter sur les Autobots.
Je ne raconte pas la suite de cet opus riche, surtout dans le générique de fin, en bonnes chansons pop rock de la fin de la première décennie des années deux milles, avec de nouveau Linkin Park et Green Day notamment au programme et surtout bien sur en scènes d’actions, d’explosions qui peuvent évidemment lasser, qui sont parfois incompréhensibles (il y a quelques incohérences assez frappantes) et une dernière partie très longue se déroulant en Égypte et en Jordanie qui aurait pu être tout de même plus courte mais justement très efficace dans son suspense : on peut reprocher à cette dernière partie un trop plein de personnages
: il y aussi les parents de Sam qui ont été catapultés ici mais une scène fait écho en miroir au tout début et ça fait du bien de voir les parents de Sam dans des scènes dramatiques.
Mais les deux heures et demie se tiennent vraiment bien, comme dans le premier opus : il y a toujours quelque chose à se mettre sous la dent : une touche d’humour, une scène d’action : ça ne s’arrête pratiquement jamais. C’est certes écrit par trois scénaristes mais derrière la caméra : Michael Bay ne semble pas savoir ce qu’est un story-board parce qu’on peut apprécier la signature visuelle du monsieur : c’est le type qui sait compter sur des comédiens solides et les emmener dans des scènes d’actions dantesques (à noter qu’il y a très peu de cascadeurs crédités dans le générique de fin, Shia LaBeouf s’est blessé plusieurs fois sur le tournage).
Il fait en sorte que tout fonctionne, sait mêler comédie et actions plutôt bien et on sent qu’il est dans son élément. Un réalisateur ou une réalisatrice qui filme ce qu’elle aime : ça se voit. Et Michael Bay, outre les décolletés (il fantasme ouvertement sur Megan Fox, parce que c’est rare un plan où son décolleté n’est pas montré), il adore filmer les explosions et ça se voit. Il sait aussi que le spectateur viendra pour ça et il veut lui faire plaisir : c’est donc donnant-donnant. Et vu le succès du film, ça a parfaitement fonctionné. On retrouve avec plaisir, outre Shia LaBeouf et Megan Fox, toujours aussi attachants, un impayable John Torturro qui n’a pas toujours la langue dans sa poche et en nouveau : John Michael Hickey en conseiller de la sécurité nationale qui n’aime pas trop les robots (et génialement doublé en VF par Nicolas Marié) se retrouvera finalement ridiculisé.
« Transformers 2 » a pas mal de séquences aussi bien de punchlines que de scènes d’actions saisissantes dans sa poche. Sans être un chef d’œuvre, c’est vraiment du bon divertissement.
Casting solide, humour (un robot qui se masturbe sur le pied de Mickaela notamment) et action, bonnes b.o., réalisation efficace et le doublage français est toujours aussi excellent, avec en plus du casting du premier opus et ceux déjà cités plus haut, on retrouve Alexis Tomassian (qui double Leo) et Marion Game (qui double la mère du personnage de John Torturro). Je comprends aisément l’immense succès de cette saga.