Le pitch très mince mais assez compliqué à raconter et j’avoue que c’est assez compliqué à comprendre et il faut vraiment bien suivre.
Autant le dire tout de suite, j’ai nettement moins aimé ce troisième opus par rapport au précédent.
Points négatifs : les personnages, à commencer par la petite amie de Sam, qui si elle joue un rôle écrite de la même manière pour sa précédente copine, bah Rosie Huntington-Whateley n’est Pas Megan Fox, déjà par sa taille (1 mètre 75 contre 1 mètre 62), ce qui fait qu’elle fait à peu près la même taille (encore plus avec des talents de toute façon) que Shia LaBeouf ce qui est assez gênant à voir, et elle paraît bien transparente en comparaison de Megan Fox. Qui plus la complicité entre entre elle et Shia LaBeouf n’est pas évidente, on sent une distance entre les eux, LaBeouf ne semble pas à l’aise : il manque vraiment quelque chose.
La voix française de la « comédienne » n’apporte rien : ayant clairement la voix cassée.
Deuxième personnage qui ne sert finalement à rien : Charlotte Mearing, qui fait partie du FBI ou un truc comme ça, vraiment tête à claques, prétentieuse, prenant tout le monde de haut y compris Sam (avant qu’elle ne se ravise, c’était bien la peine…), incarnée par une Frances McDormand plutôt à l’aise dans ce monde loin des films des frères Coen, mais comme son personnage est chiant, bah ça passe non plus perso avec l’actrice.
Troisième personnage qui là en tient une couche détestable : Dylan Gould, patron de Carly


, qui est en fait un allié des Décepticons, c’est lui le grand méchant humain du film, il s’en prend physiquement à Sam, ils se bagarrent même à la fin.


Il est incarné par un Patrick Dumpsey solide, mais évidemment détestable. En version française, c’est l’habituel Damien Boisseau qui fait du bon boulot sur lui.
Dans les deux premiers opus, il n’y a pas vraiment d’antagoniste dans le monde des humains, que là, c’est quand même très lourd, comme si la saga voulait s’humaniser ou plutôt se déshumaniser, montrer des humains alliés des méchants robots, c’était une bonne idée mais ici qui aurait pu être mieux exploitée. Avec ces trois là, le film est carrément lourd, avant que l’irrésistible John Turturro débarque : là, tout à coup, avec son personnage désopilant et excentrique, le film retrouve son souffle d’humour, de légèreté, ce qui manquait cruellement jusque là (il y a très peu d’humour, même de l’humour gras, non pas de chiens qui se montent dessus ici, pratiquement pas de sous entendus sexuels dans les dialogues). On est vraiment content de le revoir, même si avant lui, John Malkovich, en patron sadique de Sam, cassait la baraque côté fendage de poires.
Côté action, par contre là on est toujours servis, après le désert ravagé à la fin du deuxième opus, c’est Chicago qui est massacré, sombrant dans une vision apocalyptique, terrifiante qui peut faire un certain écho aux villes meurtris par le virus aujourd’hui.
Michael Bay qui n’a plus le décolleté de Megan Fox à filmer, ne s’intéressant pas vraiment aux courbes de la nouvelle petite amie de Sam (presque aucune réflexion sur son physique n’est faite), s’éclate clairement toujours à filmer des robots tout détruire et se battre : Le morceau de bravoure du film se trouve dans le final lorsque Sam, Carly, Robert et ses soldats sont comme pris en otage dans un étage d’immeubles de bureau qui est détruit par un Décepticons. Si les extérieurs sont clairement en effets numériques, les intérieurs sans doute filmés en studios sont vraiment secoués, les acteurs ne sont clairement pas doublés et se prennent des bureaux sur la tronche. Pour le réalisateur chaque détail compte : un écran de pc, une feuille de papier, un pot à crayon qui est projeté, secoué : tout est bon.
Et on prend vraiment son pied. Par ailleurs il fait par moments preuve de mouvements de caméras originaux, comme plusieurs plans en caméra subjective d’un casque de soldat.
Il faut saluer le renouvellement et l’originalité des décors d’épisodes en épisodes alors que les combats entre les robots sont impressionnants mais finalement répétitifs.
Et c’est encore plus de deux heures et demie qui passent à toute berzingue. J’ai rarement vu un film aussi long passer aussi vite. Comme dans les deux premiers opus mais là plus encore même, il n’y a pratiquement pas une seconde de répit, toujours quelque chose à se mettre sous la dent, ici c’est surtout des explosions, des scènes d’actions démentes, car des dialogues qui font mouche, il n’y en a plus vraiment. Ça sent l’opus magma, car difficile de faire encore plus mais je sens que Michael Bay a fait encore plus dans le quatrième opus.
Côté doublage français : c’est de nouveau un pur bonheur avec une liste de comédiens insensés même pour quelques répliques. En plus du casting habituel et de comédiens qui doublent leurs acteurs habituels (outre Boisseau pour Dempsey, on a Edgar Givry pour John Malkovich), on peut entendre Michel Papineschi avec un accent russe (j’ai l’oreille, je l’ai tout de suite reconnu), Cédric Dumond mais / et surtout l’immense Marc Cassot, alors âgé de 88 ans (!) pour doubler le doyen des Autorobots. Frédéric Norbert, Bernard Metraux, Gerard Surugue, Jean Barney, Franck Capillery, Bernard Gabay (et la liste est encore longue) sont également présents, bref : le must des comédiens de doublage français sont réunis. De l’or pour les oreilles fans de doublages français.
Pour résumer : un troisième opus en deçà des deux premiers à cause d’une petite amie incarnée par une « actrice » transparente qui manque cruellement d’alchimie avec Shia LaBeouf, deux antagonistes humains qui sont vraiment très lourds et une intrigue vraiment trop mince pour Sam, malgré un déluge d’effets spéciaux, de scènes d’actions variés et un casting (Turturro, Malkovich, etc.) solide.

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le 5 août 2021

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Derrick528

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