Après une trilogie renversante où Michael Bay repoussait les limites de son savoir-faire, le réalisateur le plus bourrin de la planète avait décidé de décrocher et de passer à autre chose. Mais quand la Paramount a voulu continuer l'aventure ultra-lucrative des Transformers, il s'est ravisé et est revenu derrière la caméra pour mettre en scène une quatrième aventure avec de petits changements : nouveau casting (exit Shia LaBeouf et ses cris de gonzesses), nouveaux robots ou presque... Voilà.


Nouveau casting donc avec en tête Mark Wahlberg en père de famille inventeur (ben voyons...), la jeune et jolie Nicola Peltz (vue dans Le Dernier Maitre de l'Air) campe sa fille ivre d'indépendance, le bellâtre de service Jack Reynor (What Richard Did) son petit ami pilote tandis que l'imparable Stanley Tucci s'apitoie dans un vulgaire copié-collé excentrique du personnage campé par John Turturro dans la précédente trilogie et Kelsey Grammer interprète le bad guy en costard.


Le scénario est d'une débilité désarmante, allant encore plus loin dans le n'importe quoi qui se prend au sérieux, les séquences grosses comme des maisons et les répliques badass ultra-violentes. Mais on est pas venu pour ça. Après un début un brin longuet, l'aventure commence avec moins de robots (mais la présence de Drift, le robot samouraï qui en jette un max) mais tout autant d'action, Bay ressortant tous ses gimmicks les plus fracassants à savoir explosions partout, sorties de voitures en contre-plongée, placements de produits, gags crados, muscles, boobs.


Allergiques à Michael Bay, fuyez ! Fans de la saga et/ou du réalisateur, vous allez vous régaler, forcément. Outre un scénario transitoire laissant présager le meilleur du best de l'extase pour le prochain volet et des longueurs classiques, ce quatrième opus nous en met une fois encore plein les mirettes avec des séquences à couper le souffle et surtout la présence des dinobots, ces dinosaures robotiques à la classe incommensurable qui détruisent ici Hong Kong en dérouillant des espèces de simili de Transformers créés par les humains ; oui c'est aussi une nouveauté.


En définitive, Transformers 4 c'est un épisode de plus qui n'apporte rien de concret à la saga et s'avère même moins bon que les premiers volets (sauf le 2, cela va sans dire). Ainsi, ne vous attendez pas à trouver ici de l'intelligence ou de l'originalité, Bay fait du Bay avec les millions qu'on lui a filé et nous sert un blockbuster pétaradant idéal pour un été proche de la canicule. Et pour les râleurs qui n'aiment que les plats gastronomiques, on leur rappellera qu'ils mangent parfois à McDo eux aussi des fois.

MalevolentReviews
5

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le 1 avr. 2019

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