Un spot publicitaire géant avec des Transformers au milieu
Oubliez dorénavant World War Z et son instant Pepsi, oubliez toute la filmographie de Michael Bay, ce Transformers vient de faire instantanément prendre une toute nouvelle dimension au concept de placement produit.
Je sais que Michael Bay n'est pas quelqu'un de très fin, et que ses placements produits sont souvent légion, mais on atteint ici des sommets d'incongrotesquité. Entre autres un robot aux couleurs d'Oreo® qui danse entre deux gigantesques panneaux publicitaires de la marque, ce "J'ai inventé de la matière qui peut prendre la forme de n'importe quoi. Tiens, tu veux des Beats© by Dr Dre®?" ou ce passage qui fait passer son équivalent dans World War Z pour subtil, où un camion de Bud Light© (qui prend le quart de l'écran) se fait renverser, et deux plans plus tard Mark Wahlberg ramasse une des bières, la décapsule sur une carcasse de voiture, en boit une bonne lampée et la jette.
J'ai retenu trois marques ici, mais vous inquiétez pas elles sont pas venues seules.
Bon pour ce qui est du film en lui-même (Mais si, vous savez, tous ces passages entre les spots publicitaires), c'est faiblard, même pour du Michael Bay. En fait je peux lister tellement de défauts que j'vais avoir du mal à trouver du bon au milieu de tout ça.
Déjà, le film est long. Très long. 2h45. Et ça passe pas aussi facilement qu'un Wolf of Wall Street. Et il faut attendre deux heures pour voir la séquence qu'on était venu voir dans le film (Un Transformer qui chevauche un dinosaure Transformer tout en faisant des moulinets avec une épée Transformer, ou La subtilité selon Michael Bay)
Mais le problème c'est qu'au final, le director's cut devait faire 4h, puis entre les séquences de scénario, les séquences de pub et les séquences où des Transformers se mettent des droites, je vous laisse deviner lesquelles ils ont supprimé. Deuxième séquence du film, une blonde qui est semble-t-il géologue se rend en Arctique sur un chantier où a été faite une découverte : un robot-dinosaure enfoui depuis des milliers d'années sous la glace !
"Mais vous vous rendez compte à quel point cette découverte est importante?!"
Fin de la séquence, maintenant on s'intéresse au fin fond du Texas, on reverra pas la blonde plus de 5 minutes dans le film, et tout le monde aura entre-temps oublié ce robot-dino si important que de toute façon on ne reverra pas (Non celui qu'on voit plus tard est pas le même).
Et voilà, une bonne partie du film est comme ça. Au final je suis même plus sûr de qui voulait dézinguer qui, avec l'aide de qui et pour quelle raison, et je sais toujours pas à quoi sert la blonde en question, mais bon si on allait voir un Transformers pour le scénario ça se saurait.
Bonne nouvelle cependant, on se passe de Sam Witwicky (Cette tête à claque de Shia Labeouf) pour ce quatrième opus, au profit de Mark Wahlberg, l'un des deux seuls acteurs du film avec Stanley Tucci, le reste du casting se contentant d'agiter les bras en se demandant ce qu'il fait là.
Les deux autres rôles principaux sont campés par Nicola Peltz (Une actrice avec des références solides telles que Avatar : The Last Airbender de Night Shyamalan, ou encore le clip 7 Things de Miley Cyrus) et Jack Reynor (Que nous appellerons le Chris Hemsworth en soldes).
J'ai été aussi quelque peu déçu par certaines séquences d'action/effets spéciaux. Sur les quelques 2h45 de film je sais pas s'il y a plus de 10 minutes de pellicule qui n'ont pas eu besoin de retouche informatique, et donc le traitement des séquences d'effets visuels a été inégal. C'est peut-être parce que je l'ai vu au cinéma, ou que je suis plus indulgent avec un film de 2011, mais il m'a semblé avoir vu beaucoup plus de fonds verts/incrustations ratés que dans le précédent Transformers.
Bon la plupart étaient quand même impeccables, même si souvent trop épileptiques pour qu'on puisse s'attarder sur les détails.
Un dernier petit mot sur la 3D, comme d'habitude évitez-la, elle apporte peu de choses pour la luminosité et la palette de couleurs qu'on perd à l'image.
Vous pouvez par contre oublier la phrase juste au-dessus si vous allez voir le film avec une séance D-Box (Les sièges qui bougent en même temps que l'image), je sais grâce à un informateur très informé que certains cinémas ont profité de la sortie de ce film pour lancer leurs premières séances D-Box, et le film m'a l'air parfait pour ça.
La VF est quant à elle très moyenne en-dehors du travail appréciable de Bernard Alane au doublage de Stanley Tucci.
Bon maintenant que j'ai fini de taper cette critique, je vais me boire un bon Coca-Cola® Cherry©.
(Z'avez vu, bientôt je ferai comme Michael Bay)
EDIT : OH ET PUTAIN J'ALLAIS OUBLIER CES LENS FLARES. J. J. Abrams peut aller se rhabiller.