La série de films Transformers de Michael Bay n'a pas bonne réputation. Et je peux parfaitement le comprendre.
Michael Bay a une vision assez singulière du grand spectacle et il a une manière bien à lui de nous en foutre plein la gueule.
Il est devenu expert en Destruction porn, et le moins que l'on puisse dire, c'est que dans ce quatrième opus, il se fait plaisir.
Il détruit tout du début à la fin.
On enchaîne explosions en tout genre, combats et destruction du début à la fin, avec très peu de répit.
On ressort de la séance rincé, essoré, secoué, et à moitié sourd.
C'est pourquoi sur les 5 de Michael Bay, c'est mon préféré. En plus c'est le plus long ! 2h45 de grand spectacle comme ça, moi, j'adore.
Alors certes, mon jugement peut être altéré par un fait qui pour ce genre de film change considérablement la donne : c'est le premier film que j'ai vu dans une salle IMAX (en VO, quel bonheur !!!), et le seul Transformers que j'ai vu dans ces conditions optimales. J'avais été bluffé par la 3D limpide et nette. L'ayant vu une première fois en 3D dans une salle normale (en VF, beurk), la clarté de l' IMAX 3D m'a sidéré. Les lunettes d'une 3D normale assombrissent l'image, tandis que les lunettes IMAX gardent toute la luminosité et la clarté de l'image projetée. Pour ce qui est du son, mes oreilles s'en souviennent encore. La scène à Hong-Kong avec l'aimant géant est pour moi la plus spectaculaire et impressionnante que j'ai pu voir au cinéma.
Optimus, come to me!
Michael Bay ne fait pas dans la dentelle dans cette scène, j'ai bien cru que j'allais m'envoler avec les Autobots.
Pour ma part, c'est ce que je recherche bien souvent dans les blockbusters : que ça poutre sérieusement, que j'en prenne plein la gueule et les oreilles, et que j'en ai pour mon argent.
Alors certes, je ne suis absolument pas objectif, mais qu'importe, ce Transformers 4 reste un souvenir mémorable d'une séance renversante de destruction massive et de tout ce qui a entouré cette séance. C'est ma "madeleine de Proust" du défouloir jubilatoire. Vous me pardonnerez donc bien l'incongruité d'avoir fait référence à cet illustre auteur dans la critique d'un tel film décérébré...
Je pourrais ajouter que Mark Wahlberg remplit parfaitement son rôle de remplaçant de Shia LaBeouf, Nicola Peltz fait très bien ce que Bay attend d'elle, à savoir la potiche (il est incorrigible dans ce domaine), Jack Reynor est très bien en *Lucky charm", Lockdown est un méchant badass comme il faut, T. J. Miller fait une apparition remarquée mais s'éclipse trop vite à mon goût (je le regrette même plus que les autres personnages du film qui ont vite fait de l'oublier sans regrets), et Stanley Tucci est merveilleux en totale roue libre.
On peut dire que c'est L'Âge de l'extinction des neurones, certes, mais quel pied !!!