Plaisir sans filet

Un film tout simple. Un jeune acrobate talentueux se présente dans un cirque dans l’espoir que le seul trapéziste à avoir réussi l’exploit du triple saut lui enseigne la technique. Il se trouve que celui-ci est réduit au métier d’accessoiriste depuis qu’une chute l’a rendu handicapé d’une jambe. Amer et dépressif, il refuse de servir de mentor et se ravise lorsqu’il réalise les aptitudes du jeunot. Il va même jusqu’à s’ouvrir à l’idée de monter un numéro avec lui. La seconde trame du film est de nature amoureuse. Une fille plantureuse et narcissique décide de quitter son groupe d’acrobates pour se joindre au duo de trapézistes. Un triangle amoureux va prendre forme. Après avoir vainement tenté de convaincre par ses charmes le vieux Mike(Burt Lancaster) de l’accepter avec eux, Lola(Gina Lollobridgida) se tourne vers le jeune(Tony Curtis)qui se laisse séduire. Le besoin des projecteurs de Lola gâchera le numéro qui se terminera tout de même par un triple saut sans filet. Tino repart avec son exploit, mais il réalise que le cœur de Lola était porté vers Mike qui s’en trouve ragaillardi. On regarde cela comme un enfant émerveillé par les numéros de trapèze et la ménagerie du cirque qui habille les arrières plans. Nous sommes confondus par l’habile utilisation des doublures qui nous fait croire que ce sont les personnages qui exécutent les figures les plus complexes, bien que Burt Lancaster s’y est adonné avec plaisir en tant qu’ancien voltigeur. Parfois, il fait bon de regarder un film en appréciant la simplicité du récit.