No One Will Save You (2023) est un autre film d'horreur gadget de cette année, qui arrive sur les plateformes à temps pour les marathons d'octobre. Il s'agit d'un film curieux et quelque peu original qui combine deux types d'invasion : l'invasion extraterrestre et l'invasion domestique, mélangeant également l'horreur et la science-fiction.
L'autre particularité de ce film est que sa prémisse (une fille vivant seule dans une maison dans les bois reçoit la visite non désirée d'une menace extraterrestre) est racontée dans un métrage compact de moins d'une heure et demie, une poursuite presque constante et une absence presque totale de dialogue qui parvient néanmoins à transmettre l'histoire de la protagoniste et le traumatisme de sa vie. Ce détail formel a d'ailleurs été le plus discuté jusqu'à présent, ce qui, dans une certaine mesure, est injuste car le film a d'autres vertus que ce détail purement anecdotique.
Sachant cela, le battage médiatique autour du film a été quelque peu exagéré car, bien qu'il soit sans aucun doute passionnant et parfois terrifiant (surtout au début), il est également vrai qu'il devient quelque peu répétitif dans sa dernière ligne droite et que l'accroche stylistique de l'absence de dialogue semble parfois forcée, comme si la protagoniste essayait délibérément de ne pas parler même dans les moments où le faire rendrait les choses beaucoup plus faciles. Néanmoins, il est admirable de voir la façon dont le film s'en tient à son gimmick et l'engagement de son actrice principale, Kaitlyn Dever, qui apparaît dans chaque scène et porte tout le poids du film.
Malgré tous ses problèmes, j'aime beaucoup la façon dont il parvient à transmettre les détails de son intrigue très basique, le design des créatures et surtout le dénouement, la partie la plus originale de l'ensemble. La raison pour laquelle ils ont décidé de ne pas lui donner une véritable sortie en salle m'échappe, car je pense qu'il aurait très bien fonctionné dans une salle de cinéma, à la fois pour son rythme frénétique et pour sa longueur.