Une brave petite famille américaine - les deux parents, leur fils de 12 ans et leur vieille tante - emménage dans une immense maison victorienne pour y passer l’été, séduit par l’opportunité d’une location à si bon marché, et de l’unique contrainte du contrat, celle de nourrir une vieille dame vivant cloitrée dans sa chambre. Mais les vacances virent progressivement en cauchemar : accidents, santés déclinantes, cauchemars, crises de schizophrénie, absences et changements d’humeur de plus en plus violents et inquiétants. Un apparent envoûtement semble progressivement les menacer en même temps qu’une fascination obsessionnelle de l’épouse envers la maison et l’aïeule dont elle a la charge et que personne ne voit jamais.
Cette ambiance de perdition graduelle à la Polanski nous entraine dans le doute irrésolu, la tension croissante et l’ambivalence entre une plongée schizoïde ou une authentique possession. Ca fait plaisir de revoir Bette Davis, même en fin de carrière, et Burgess Meredith, dans ce bon petit film d’angoisse et de surnaturel progressif de 1976. Malheureusement le rythme lent, la violence édulcorée et la platitude des jeux de l’époque ne convainquent plus aujourd’hui. Dommage, ce film mériterait d’être approfondi et plus sérieusement mis en scène. A quand le remake ?