Une maison pour les vacances
Ce film n'est pas dénué de défauts, mais il fonctionne assez bien au final.
Le scénario comporte pas mal d'idées déjà vues, mais cela ne gêne pas car c'est assez bien traîté, et puis l'auteur parvient à originaliser son oeuvre notamment grâce aux personnages. L'on peut également reprocher un ton assez mou-lent au film, mais cela joue en la faveur de l'ambiance une fois arrivé à une scène glauque. La force du film, c'est de ne jamais trouver d'explications rationnelles ; dit comme cela, on pourrait penser que tout peut arriver, c'est presque le cas, mais comme les situations fantastiques sont très modérées (il n'y en a pas tellement sur deux heures de temps), cela passe très bien. En plus les personnages sont assez bien construits, tout au moins leur évolution au fil des semaines.
La mise en scène est très premier degré, c'est parfois très maladroit. Heureusement on s'habitue à ces maladresses et cela devient même pertinent lors des scènes de frousse, où justement rien n'est caché. Je précise que j'ai regardé la VF qui est assez pauvre, de par la traduction mais aussi les intonations de voix. Maintenant, il est diffiicle de justifier cela, mais au vu des répétitions dans les dialogues, je me dis que les traducteurs ont mal retranscrit la façon de parler des américains. Les acteurs me laissent mitigés : pour moi, seuls Oliver Reed et Bette Davis (hideusement vieille) s'avèrent convainquant, tandis que Karen Black et le gosse semblent à côté de la plaque (surtout le gosse), mais ma perception est peut-être altérée à cause des voix françaises. Notons aussi la présence de Burgess Meredith, l'entraîneur de Rocky !
Enfin, ce n'est peut-être pas très important, mais les affiches sur le site et sur IMDb sont franchement jolies (et le titre original assez cool aussi).
Bref, il y a des défauts à "Burnt Offerings" mais grâce à de bonnes scènes un peu glauques et flippantes il est possible de s'amuser.