Lorsque je l'ai découvert il y a plus de 25 ans en VHS, dans une copie flou au doublage rebutant, ce film m'avait laissé circonspect...
Puis, j'ai enfin pu le revoir dans de meilleure condition et j'ai enfin compris de quoi il retournait.
Une petite famille vient en vacance dans une vaste propriété à l'écart de la civilisation.
La mère et le fils sont immédiatement conquis par les lieux tandis que le père-plus terre à terre- se demande pourquoi le prix de la location n'est pas proportionnel à la taille de l'endroit.
Sur l'insistance de sa famille, il accepte de signer le bail pour y loger pendant deux mois.
Néanmoins, en contrepartie du faible prix de location, la famille devra nourrir une vieille femme, cloitrée dans sa chambre au dernier étage.
Les propriétaires des lieux -Arnold et Roz Allardyce-(Eileen Heckart et Burgess Meredith) sont une fratrie et la vieille dame, leur mère.
Ben Rolff (Oliver Reed) ne se trouve pas à son aise en leur présence, alors que sa femme (Karen Black) et son fils (Lee H. Montgomery) sont séduits.
Une fois installée, la tante de Ben (Bette Davis) les y rejoints. Mais plus les semaines passent, plus la propriété baigne dans une lourde et étrange atmosphère.
Marian délaisse son mari et son fils pour s'occuper de l'invisible Madame Allardyce, Ben manque de noyer son fils dans un état second...
Plus le métrage avance, plus le mystère s'épaissit. Baigné dans une photographie fantasmatique, les évènements s'accélèrent jusqu'à une conclusion assez ambiguë.
Dan Curtis réalise là un film atmosphérique, flottant entre rêve et réalité. Un certain malaise s'installe au fur et à mesure de l'avancement du film et malgré le tempo languissant, ce Burnt Offerings atteint son but, tout en nuances...