Slasher 0.5
Selon le journaliste et critique Marc Toullec, le tout premier ancêtre du slasher serait cette petite production hollywoodienne oubliée datant de 1932.Réalisé par George Archainbaud, un français...
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le 21 sept. 2022
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Selon le journaliste et critique Marc Toullec, le tout premier ancêtre du slasher serait cette petite production hollywoodienne oubliée datant de 1932.
Réalisé par George Archainbaud, un français exilé aux États-Unis qui a apparemment dirigé pas moins de 150 films, Treize Femmes est resté une rareté de par sa totale invisibilité pendant près de 70 ans.
D’après certaines sources, dont IMDb, une sortie de l’œuvre dans les salles françaises, titrée "Hypnose", aurait tout de même eu lieu le 22 juin 1934, bien que Serge Bromberg assure le contraire lors de sa présentation du film sur le DVD édité en France par les Éditions Montparnasse. Selon lui, le métrage aurait été, à priori, totalement inédit dans l'Hexagone avant la parution de la galette argentée en 2005.
Adaptation du roman homonyme de Tiffany Thayer, produit par le fameux David O. Selznick pour le compte de la RKO, Treize Femmes est un sombre thriller fantastique où une dizaine de femmes sont éliminées à tour de rôle en moins de 60 minutes. Victimes d’une impitoyable vengeance orchestrée par une main de maître, le canevas de l’œuvre est effectivement similaire à celui d’un slasher.
Au rythme d’une angoissante musique signée par l'incontournable Max Steiner, le casting quasi exclusivement féminin apporte au film une noirceur peu commune pour l'époque. Les personnages y sont présentés avec de lourds secrets, de la culpabilité, voire même de la cruauté totalement gratuite pour certains. La mystérieuse Ursula, incarnée par Mirna Loy, y est d’ailleurs extrêmement froide, sournoise, diabolique et manipulatrice.
Treize Femmes est un petit film étrange et attachant, mais aussi effroyablement noir, où la femme représente le mal absolu et doit le payer de sa vie. L’œuvre n’est pas pour autant misogyne et se concentre essentiellement sur le pouvoir de la suggestion féminine exercée par l’influence. Un peu le même sujet que Mark Rosman portera à l’écran en 1983 avec The House on Sorority Row, pur slasher de son état.
Bref, si vous êtes un adepte de ce type de films, je ne peux que vous conseille Treize Femmes. La copie du DVD étant très propre et très agréable à visionner en réglant son écran en mode 4/3, même si le métrage n’est absolument pas proposé dans sa version intégrale de 73 minutes comme l’indique sa jaquette.
Censuré de 14 minutes en 1934 suite à l’application du Code Hays, les coupes effectuées ont malheureusement été détruites et le film se voit donc forcément proposé ici dans sa version de 59 minutes, ce qui réduit d'ailleurs le bodycount au nombre de onze femmes en lieu et place des treize du titre. Quoi qu'il en soit, ce montage est assurément assez efficace pour savourer ce petit joyau qui n’a rien à envier aux thrillers d’aujourd’hui.
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le 21 sept. 2022
Modifiée
le 19 nov. 2024
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