Kevin Bacon veut pas finir steak haché
- Tremors -
Film d'anthologie qui, à l'aube des années 90, contribua à façonner le mythe de la bestiole répugnante, se distinguant sans difficulté du paysage cinématographique pluridisciplinaire.
- Tremors - c'était l'époque où le héros pouvait tirer de grosses lattes sur sa clope pour faire plus cool et gagner en charisme, l'époque où les paquets Marlboro pouvaient être montrés sur les étagères de la superette sans tomber sous le coup de la loi Evin, et où personne ne se disait encore que ce fameux héros aux cheveux longs juste après avoir eu l'air cool, allait sévèrement refouler du bec.
Le film a vieilli, mais il reste cependant très fidèle aux souvenirs que l'on peut en garder, aussi lointains qu'ils soient, preuve indéniable d'une qualité intrinsèque qui se raréfie avec le temps, celle de l'originalité du scénario et des idées qui offrent quelques séquences mémorables.
Le réalisateur plante sa caméra en plein milieu des étendues désertiques, occasion de confronter le spectateur à l'immensité sauvage et montrer dans le même temps de somptueux décors avec des montagnes en arrières plans.
- Tremors - innove et prend des risques.
L'obstination des bestioles à se taper du bacon est l'occasion de situations assez cocasses.
Peu importe quelles soient super mal faites, que leurs tentacules en tissu brodé par mamie aient plus l'air des maniques pour le four ou que le sang soit aussi véritable qu'un combat enragé de JCVD ;
Peu importe que la musique soit pourrie...ce qui en ressort c'est avant tout un trio d'héros sympathiques, une dose toute appréciable de comédie qui surligne la pseudo épouvante et un suspense bien maîtrisé.
- Tremors - a inventé l'une des plus prodigieuses curiosités zoologiques du cinéma et doit bénéficier d'un mémorial à la hauteur de son évidente originalité.