Après cinq films et une série TV, sans compter un septième volet déjà planifié et une seconde série,était-il légitime de s'atteler à la réalisation d'un sixième volet? Compte tenu du potentiel, oui. Est-ce que le résultat est à la hauteur du concept? La réponse est non.


Burt Gummer, le chasseur de graboïdes, est appelé au Canada, en raison d'une probable présence de ces derniers sous leur terre. Aidé de son fils, il devra (encore) botter le cul à ces improbables mais cependant redoutables prédateurs.


Si l'on était en droit de s'attendre à des attaques de graboïdes sous la neige, à une ambiance à la "The thing" ou au complot/arme bactériologique mentionné dans le film, rien de tout cela n'arrivera vraiment. Le titre est plutôt mensonger car mis à part la scène d'introduction, aucune scène ultérieure ne se déroulera en terre froide. Et ce n'est pas quelques montagnes maladroitement incrustées en arrière-plan qui feront passer la pillule.


La réalisation est extrêmement fade, du niveau d'une production Syfy, le décor est aux abonnés absents, pratiquement tous comme les graboïdes, dont leur présence à l'écran ne couvre même pas 1/5 du film. Question de budget bien évidemment, de nombreux et redondants effets de ralentis sur des éboulements de terre substitueront leur présence à l'écran; excepté le combat final dont nous avons droit à quelques gros plans sur un graboïde-ou plutôt une maquette de graboïde- tout à fait inerte, avec quelques plans en CGI cependant plutôt réussis. Heureusement, car l'animation de l'avion et des failles s'ouvrant dans le sol à de quoi faire pleurer.


Il y a également une vaine tentative de faire du personnage de Burt un Ash Williams-bis. Ce n'est pas avec des lignes de dialogues aussi faiblardes, des analogies sexuelles et avec un humour aussi limite que l'on retrouvera le charisme d'un Bruce Campbell. Et c'est aussi valable pour son faire-valoir.


Pas la peine de s'évertuer ici tant le film se montre aussi caractéristique de la série B/suite tardive fauchée boostée aux CGI bon marché. En même temps, qui se souvient encore de Tremors?

QuentinDubois
3
Écrit par

Cet utilisateur l'a également ajouté à sa liste Ces films que j'irai voir en 2018

Créée

le 25 avr. 2018

Critique lue 975 fois

2 j'aime

2 commentaires

Quentin Dubois

Écrit par

Critique lue 975 fois

2
2

D'autres avis sur Tremors: A Cold Day in Hell

Tremors: A Cold Day in Hell
Fêtons_le_cinéma
3

Dégénérescence programmée

Certainement l’opus le plus vulgaire, Tremors 6 achève la mutation de Burt Gummer en dégénérescence militaire dénuée de stratégies mais élément comique à part entière ; on est loin des premiers...

le 15 janv. 2019

2 j'aime

3

Tremors: A Cold Day in Hell
QuentinDubois
3

Guerre (pas très) froide

Après cinq films et une série TV, sans compter un septième volet déjà planifié et une seconde série,était-il légitime de s'atteler à la réalisation d'un sixième volet? Compte tenu du potentiel, oui...

le 25 avr. 2018

2 j'aime

2

Tremors: A Cold Day in Hell
Fatpooper
5

Réchauffement climatique

J'avais oublié qu'un Tremors 6 devait voir le jour, je fus donc surpris de le voir disponible. Surtout que j'attends le projet sequel/reboot/remake (cocher la bonne réponse) avec Kevin Bacon et Fred...

le 10 juin 2018

1 j'aime

Du même critique

3 from Hell
QuentinDubois
3

Quand Zombie s'auto-parodie.

C'était pénible. Les "Devil's rejects", laissés pour morts dans le film de 2005, sont tout simplement envoyés en prison et sont donc toujours en vie. Une petite pirouette scénaristique pour justifier...

le 5 oct. 2019

21 j'aime

1

La Nonne
QuentinDubois
7

Frayeurs

Je n'avais ni attente particulière ni quelconque appréhension envers ce film. Je me suis quand même décidé à aller le voir. Les critiques allant de 1 à 2/10 n'étaient pas très encourageantes, sans...

le 13 sept. 2018

20 j'aime

En eaux troubles
QuentinDubois
6

Jason Stasquale

Adapté d'un roman publié en 1997 par Steve Alten sous le titre "Meg: A novel of deep terror", Disney achète les droits pour en tirer un long-métrage motivé par l'appât du gain en voyant le succès de...

le 19 août 2018

15 j'aime

3