Trenque Lauquen de Laura Citarella est marquant pour sa construction scénaristique à tiroir. Plus le film avance, plus l’intrigue s’épaissit en accumulant les mystère non résolus. Seul compte le plaisir du jeu de piste et on suit avec passion les enquêtes successives de Laura, la protagoniste. Tant pis pour la frustration, aucun mystère ne sera dévoilé, toujours une nouvelle intrigue vient détourner notre attention et peu à peu on plonge dans des méandres labyrinthiques peuplés de chimères. Ces enquêtes ne sont pas des moyens, mais une fin pour nourrir l’imagination à la fois du spectateur, mais aussi des personnages. Ce film, c’est tout simplement le plaisir de fabuler. D’abord sur les lettres érotiques d’un fantôme du passé et ensuite sur l’existence d’un phénomène paranormal. Après quatre heure, le film nous délivre une fins des plus marquantes au détour d’un panorama dont je ressens encore l’amertume.