Peu de temps avant Le festin chinois, Tsui Hark réunit à nouveau Leslie Cheung et Anita Yuen pour faire une comédie du nouvel an comme il y en a des tonnes en Asie. Le premier incarne un prêtre qui reçoit la confession d'une jeune prostituée poursuivie par des malfaiteurs. Pris d'affection pour cette femme, il va se mettre en tête de l'aider elle et ses deux amies afin qu'elles puissent rembourser leur dette.
Soyons clairs ; c'est vraiment mineur dans la filmographie de Tsui Hark, une sorte de cadeau qu'il fait à Hong Kong peu avant la rétrocession à la Chine, et avant son départ programmé pour Hollywood l'année suivante. C'est festif, avec d'ailleurs plusieurs chansons, avec quelques scènes qui montrent malgré tout le talent du réalisateur, avec un très bon travelling compensé, mais le film est un peu peiné par la mollesse de Leslie Cheung, le prêtre. J'avoue qu'il plombe un peu l'histoire, laissant surtout le champ libre à Anita Yuen d'en faire des caisses mais où son personnage évolue, passant d'une prostituée à une femme qui se libère.
Le film a été un succès dans le pays, permettant à Tsui Hark d'éponger en partie l'échec du (formidable) The blade, son précédent long-métrage. Mais il faut reconnaitre que c'est tout à fait mineur, et même moins réussi que Le festin chinois, autre film du nouvel an.