Une boucle, avec comme un air de spirale.
Christophe Smith pour son quatrième long métrage nous présente un film d'épouvante horreur à petit budget, dont l'intrigue principale se passe à bord d'un bateau. Le film commence comme un thriller, un huis clos maritime à l'ambiance très prenante, avant de nous présenter sa véritable complexité.
Le film est construit sur la forme d'une boucle. Un style scénaristique d'une très grande puissance, fascinant mais très risqué. A l'intérieur d'un bateau vide ou l'on retrouve d'immense pièce vide et de long couloir (inspiré de Shinning), favorisant le hors champ et l'arrière plan, le film se met en place. Christopher Smith nous présente alors un puzzle (qui se révèlera gigantesque). Sur un rythme très soutenu, le film est un twist permanant.
Tout d'abord, le film est présenté comme une boucle temporelle classique, pour finalement nous révéler le maître mot : « surprendre ». Comme pour discréditer notre mauvaise foi de « déjà vu », le réalisateur s'amuse à nous surprendre de bout en bout.
En permanence, les pièces du puzzle continuent de s'assembler sous nos yeux, apportant un nouvel éclairage sur ce que nous pensions avoir « bien saisi ». La dernière demi-heure continue de faire monter le film en intensité, annihilant tout effet de redondance. Christophe Smith brise la boucle au bon moment, nous évitant la routine.
L'actrice, Melissa George, y incarne à la perfection la terreur et la folie dans cette spirale infernale de plus en plus intense.
Le film est un exercice hardu brillamment mené. Un film beaucoup plus difficilement abordable que le film d'horreur classique, qui risque de laisser le spectateur lambda dans le flou.
Malheureusement, la seule façon de l'avoir vu en salle, est d'avoir participé à certain festival bien particulier. Christopher Smith poursuit sa quête de l'anti-commercial, en revisitant un mythe grec.