Aujourd'hui, j'ai essayé de revoir Troie. Car je lui avais mis cette note en m'inscrivant sur le site et cela faisait déjà plusieurs années que la pellicule était passée devant mes rétines. Et comme dirait Hélène dans l'opéra d'Offenbach : "je n'ai pas pu, hélas, je n'ai pas pu". Ce à quoi Calchas répondrait : "quand on ne peut pas, on ne peut pas". Et en effet, on ne peut pas.
Je me suis arrêté précisément au moment de la rencontre entre Achille et Briséis. J'avais faim et faire à manger me semblait autrement plus intéressant. Depuis la première seconde du film, tout m'insupportait : la musique, d'un mièvre achevé, les ralentis sur Brad Pitt, ridicules à souhait, les personnages de Ménélas et d'Agamemnon, plus caricaturaux encore que chez Offenbach, les costumes affreux, les décors grotesques, la salade frisée qu'Orlando Bloom porte sur la tête, son torse en plastique...
Rajoutez à cela que le film semble être écrit avec les pieds et que les acteurs ont une force de conviction qui fait peine à voir. Ainsi, si vous m'en croyez, il me semble que la note que mon souvenir m'avait fait attribuer à ce chef-d'œuvre du péplum moderne était parfaitement heureuse. Tout comme heureux je fus en appuyant sur le bouton "stop".