Aurais-je trouvé le film le plus potable de Marcel Carné de l'Après-guerre ??? Bien que je n'aie pas vu toutes ses œuvres Après-guerre, les autres sont tellement mauvaises que je pense que ce serait difficile de faire mieux.


Bon franchement, on est loin de la perfection. La première demi-heure est un peu trop bavarde, dans la séquence d'intro Geneviève Page en fait un peu trop dans l'affectation, Roland Lesaffre fait du Roland Lesaffre c'est-à-dire qu'il est mauvais mais sa présence est loin d'être désagréable parce qu'il force la sympathie malgré tout, et New York, la ville la plus cinégénique du monde, n'est pas autant sublimé qu'il aurait pu l'être, excepté la première fois quand elle apparaît de manière inattendue dans le film.


Et puis il y a Maurice Ronet, bel homme, viril mais avec une petite touche de fragilité et une bonne dose de charisme, acteur que j'apprécie beaucoup, et puis il y a surtout Annie Girardot, qui ne m'a jamais paru aussi séduisante, dans la peau d'un personnage touchant très vite attachant ; pour moi clairement un de ses meilleurs rôles. Cette combinaison entre ces deux talents fait beaucoup pour ne pas dire énormément dans l'intérêt que procure ce film.


Et pour les amateurs d'anecdotes qui déchirent : attention, vingt-septième minute, scène dans le café, au fond apparaît pendant dix-sept secondes un figurant, un inconnu du nom de Robert de Niro ; moi je dis qu'il ne fera pas une grande carrière et que donc pendant un quart de siècle, il ne mènera pas du tout une des carrières d'acteur les plus prestigieuses de tous les temps avec en plus une des collaborations acteur-cinéaste les plus géniales de tous les temps...

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le 26 mars 2016

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Plume231

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