Si Mathieu Amalric est mentionné sur l’affiche, l’histoire se concentre surtout sur son personnage adolescent. Le personnage principal est donc l’inconnu Quentin Dolmaire. Ce jeune homme à la voix particulière et aux phrases scandées rappelle un certain Louis Garrel avec un dialecte Amalric-Luchini. Il est accompagné de la fougueuse Lou Roy-Lecollinet, novice également. Nommé à la Quinzaine des Réalisateurs, Trois souvenirs de ma jeunesse raconte la rencontre entre ces deux jeunes qui vivent comme dans un film de la Nouvelle Vague. Installés nu dans un lit, ils lisent un roman à haute voix. Assis sur un banc en face la Tour Effel, ils se disent des mots d’amours. L’une danse au milieu d’une foule, pendant que l’autre est assis en admiration au bout de la salle. L’histoire accumule des clichés romantiques mais savoureusement mis en scènes sous la direction d’Arnaud Desplechin. Trois souvenirs de ma jeunesse parle du temps, ressasse la mémoire, interprète l’avenir et nous met en garde sur cette histoire qui s’écrit de toute façon. Drôle au début, mélancolique ensuite, voici un drame au charme profond et mémoriel.