Je suis rarement en symbiose avec les films de Desplechin. Ses personnages névrosés, ses histoires de familles compliquées, le côté très intellectuel de son écriture ne me satisfont que trop rarement. Débarrassé de ses tics et de ses marottes, cette fois, il parvient avec ce nouveau film, à me toucher vraiment dans un style qui nous ramène à Truffaut à travers le personnage hautement romanesque de Paul Dedalus dans une histoire qui ne l‘est pas moins. Les dialogues sont flamboyants, notamment dans la dernière partie, portés par de jeunes acteurs aussi doués que délicieux et qui contribuent beaucoup à la réussite de ce film mélancolique, nostalgie, émouvant et surtout brillant.