Allez, un petit 10 comme on n'en fait plus...
Avant tout, dire que la bande-annonce ne rend pas forcément honneur au film... c'est décousu, on croit que l'intrigue centrale est autre chose que ce que nous propose le film, ça paraît même un peu mièvre et j'avais peur que ce soit lent, avec la présence d'Amalric (encore un peu traumatisée par la Chambre Bleue héhé)... Et puis quand même, cette histoire d'amour fou avec la belle et intrigante Esther, j'avais envie d'en savoir un peu plus... et comprendre sur quoi finalement reposait la vraie histoire du film...
Paul DEDALUS, quitte le Tadjikhistan pour retrouver ses pénates françaises. On voit que le type a une bonne situation, parle plein de langues, est assez équilibré dans sa vie, mais étrangement n'est pas non plus fou de joie à l'idée de revenir en France. Au contrôle des papiers, on lui fait part de problèmes le concernant... il semblerait qu'il ait un homonyme né le même jour que lui... de là, Paul se remémore des souvenirs de jeunesse...
On le retrouve ainsi tout jeune vers 10-11 ans, puis adolescent et enfin étudiant. On entre dans sa vie, sa complexité, ses rêves, ses moteurs.
La personne qui incarne Paul DEDALUS est à la fois horripilante, parfaite et tellement charmante. C'est une machine à penser qui ne connait jamais de repos. Qui se questionne, s'interroge. Un cynisme et un humour malgré lui. Une personne remarquable, un idéal masculin.
Et puis, l'URSS, l'histoire, l'anthropologie... les relations avec les parents, les frères, les soeurs, la famille, les copains, les copains de toujours, les copains de fortune... les rêves de gosses et ceux qui se laissent porter, se refusant le droit au rêve...
Ce film est foncièrement bon. Il n'y a pas de méchant, pas de vraie peste ou de coup bas... un hymne à l'espoir et un film qui se termine par un clin d'oeil... en toute subtilité.