3 Bad Men est un film de John Ford sur trois sublimes canailles qui, en sauvant une très belle fille au lieu de lui voler ses chevaux, se rachètent une conduite.
La scène d'anthologie de la ruée vers l'or de 1877, lorsque les terres des Sioux ont été ouvertes aux colons, est filmée sans trucage avec des centaines de chariots et de chevaux dans une galopade effrénée, spectaculaire et tragi-comique.
L'intrige est absolument drôle, la musique de far-west est lente et lancinante, les scènes d'oeuillades de Olive Borden, et sa force de conviction, montrent qu'elle est pour moi de loin la meilleure actrice du muet dans ce film, et le jeu d'acteur avec son jeunôt irlandais benêt mais bon à l'harmonica et courageux, est incomparable.
Les trois héros, des crapules au grand coeur, surtout les deux poivrots, ont des bouilles complètement biscornues, comme de très nombreux excellents figurants de bagarres de saloon.
Un film certes muet, mais qui me parle à chaque instant, qui me fait tordre de rire devant les anciens, et me rend plein d'admiration pour un John Ford qui, dans ce film, arrive à un niveau de maitrise image-scénario-rythme digne des plus grand films du cinéma.
Je vous laisse découvrir vos meilleures scènes, et les intrigues superbement imbriquées dans la grande histoire, il y en a tant.
Ce film n'a absolument rien à voir avec le film que certains appellent un remake: "le fils du désert" (3 godfathers). Trop de différences d'écriture, de jeu d'acteur, dans le ton ou la dramaturgie. Surtout, contrairement au fils du désert, dans 3 Bad Men, il ne se trouve aucune lourdeur religieuse ou moralisatrice.
Comme disait @Kowalski, gràce à qui j'ai découvert ce western pur jus de la conquête de l'Ouest: "en plus, y'a Olive Borden".