Adapté du roman de Philip Roth. Encore un écrivain américain vivant à Londres (Bruno Podolydes) qui échange avec une des maitresses (Léa Seydoux) sur les raisons de leur adultère réciproque. Il justifie philosophiquement en tant qu’américain que le déracinement culturel l’assimile à l’albert Schweitzer de la baise multi-culturelle . En tant que fétichiste du verbe, il pratique la séduction par les mots. Il introjecte son épouse, ses maitresses qui se confient sur leur mal-être . Les opus se succèdent et au bout d’un moment, ces bavardages gais, tristes larmoyants deviennent parfois insupportables et cocasses. J’appelle cela : le film escargot dépourvu de finalité avec des accents bergmaniens et heureusement il ne dure pas trois heures au point de souffrir du postérieur sur un siège inconfortable d’un cinéma. Théâtralement, Bruno Podolydes accomplit une leçon sublime et sincère de diction littéraire tandis que Léa Seydoux actrice révèle une facette différente de son talent par opposition à ses précédents rôles.