Schwarzenegger a beau être principalement connu pour son parcours d'action-man, j'attends toujours qu'on lui donne un Oscar pour sa carrière comique. Parce qu'entre Jumeaux, Last Action Hero et True Lies, le bougre a prouvé un talent indéniable pour l'humour et l'autodérision.
Dans True Lies, son physique imposant et son éternelle poker-face font merveille dans un rôle de Harry Tasker, un père de famille agent secret qui se retrouve à prendre sa femme en filature sur les frais du contribuable, sur fond de menace terroriste internationnal.
Le film poursuit ce qu'avait commencé Last Action Hero, en déconstruisant gentiment son image de flingueur jusqu'ici très premier degré. Et ça marche à fond, grâce à un script exceptionnel, une très bonne galerie de seconds rôles, mais surtout grâce au sérieux monolithique de Schwarzy qui crée un décalage comique avec les situations surréalistes.
Tom Arnold est tout aussi excellent et son personnage est le contrepoids parfait pour une dynamique de buddy movie. Quiconque a vu le film a l'époque se souvient du flamboyant strip Tease de Jamie Lee Curtis, et c'est toujours un plaisir de revoir Tia Carrere après en être légèrement tombé amoureux dans Wayne's World.
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Je suis habituellement assez frileux vis à vis des remakes Américains de films étrangers, mais comme je n'aime pas le cinéma Français, je vois les remakes de nos péloches d'un oeil plus indulgent. Et le fait est que True Lies enterre sans problème l'original de Claude Zidi : La Totale, et ce malgré mon inexplicable affection pour Thierry Lhermitte.
Le film sue les années 90 par tous les pores et on est 20 ans avant l'ascension du politiquement correct, de l'inclusivité et du respect de qui que ce soit, pour le meilleur et pour le pire. On a donc des terroristes arabes super méchants qui se filment devant des ogives nucléaires volées dans des entrepôts Russes mal gardés, parce que c'était les standards de l'époque.
Le rythme est très bon, avec une alternance d'action et de comédie où vous met toujours un peu de comédie dans votre action et un peu d'action dans votre comédie. Pour autant, le film aurait sûrement bénéficié de couper une grosse quinzaine de minutes et d'éviter son final à rallonge qui accumule des scènes d'action de plus en plus chères et de plus en plus surréalistes pour rassasier la soif de grand spectacle de Cameron. Pour l'anecdote, True Lies était le film le plus cher jamais produit, à son époque, un record que va renouveler James Cameron à chacun de ses films.
Tout ça aurait pu se terminer sur l'île, sans forcément avoir besoin de toute la scène du pont et de l'hélico, et encore moins le jet. D'autant que c'est malheureusement cette dernière séquence qui - si elle était absolument incroyable à l'époque - a pris un petit coup de vieux.
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Je me permets d'être casse-couilles mais il n'y a vraiment pas de quoi bouder son plaisir tant le film est drôle, généreux et haletant. On a les habituelles punchlines au bon moment et tellement de scènes d'anthologies que je n'essayerai pas de toutes les citer, mais si vous avez vu le film, même il y a 25 ans, vous vous souvenez sûrement encore du Tango et de la poursuite à cheval.
C'est un très bon Cameron, un des meilleurs films de Schwarzenegger et un grand moment d'action-comédie des années 90.