Hémoglobine, langage grossier, couleurs saturées, drogue, flingues, prostituées et quiproquos. Le point de départ de tous les films de Tarantino avant qu'il ne fignole son art. Du vrai cinéma badass made in Hollywood dans le plus pur style des années 90.


Un casting énooorme (ils ont même été dégotter James Gandolfini purée), qui nous régale de répliques qui font mouche, dans des rôles qui leur va comme un gant. Étant par ailleurs superbement dirigés par le regretté Tony Scott, ils nous livrent des prestations authentiques et uniques, pour des scènes brillantes de spontanéité.


Le personnage de Clarence Worley (entre autres), superbement interprété par un C. Slater plein d'énergie, est écrit à la perfection: franc, magnétique, naturel, obstiné et totalement barré. Les autres ne sont pas en reste.


"J'ai l'air d'une blonde avec des gros nichons et le cul parfumé à la vanille ?"


"Dans un cas comme ça, vaut mieux avoir un flingue et pas s'en servir que de pas l'avoir si t'en as besoin."


Juste simple et percutant. Non mais des répliques comme ça, dans un style impeccable, on en redemande!!


C'est gros comme une maison mais ça coule tout seul tant le scénario (Tarantino) et la réal (T.Scott) sont inspirés: malgré l'extravagance du récit, ils y mettent tant de cœur que ça passe crème. Tout est complétement fou dans ce film qui fait de la folie la norme absolue. L'absurde s'inscrit dans la réalité du récit et c'est d'une fluidité...! Râlalala!


Tout ça est extrêmement jouissif, et encore une fois, le casting me revient en mémoire, avec quand même d'immenses pointures comme Christopher Walken ou Dennis Hopper ou même Gary Oldman (méconnaissable en blanc bec qui se la joue 'nigga'), dans des situations cadrées au millimètre et qui sont des purs moments de délectation.


Et bien sûr la musique, la caméra, et le rythme, et la construction du récit, pourtant simple, mais qui prend une dimension délirante, et Val Kilmer grimé en Elvis (car les Presley ont refusé de faire apparaître le King de quelque manière que se soit), et les fringues d'Alabama, et tous les détails scénaristiques jubilatoires... Ça en fait un paquet de bonnes raisons pour adorer ce film et pour lui conférer son titre absolument mérité de (fabuleux) film culte.

Créée

le 1 juin 2018

Critique lue 321 fois

Citlal

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