Les exigences des rites obligent un petit groupe de juifs orthodoxes de Provence à venir choisir les cédrats d'une variété spécifique dont ils ont besoin chez un producteur de Calabre. Ils vont y passer plusieurs jours. Parmi eux, une jeune femme, célibataire - "toujours célibataire" - se tient à l'écart, observe et essaie de comprendre ce qu'est la "vie". Respectueuse des règles morales de sa religion, bien qu'elle se sente rebelle, Esther a du mal à admettre qu'elle est attirée par Elio, le propriétaire du verger, qui est revenu sur l'exploitation familiale le temps de la récolte en laissant femme et enfants à Rome. Elio, lui-même, n'est pas insensible à Esther mais s'efforce de ne rien laisser paraître.
Le déroulé du récit est assez lent mais j'ai été séduit par la qualité des images, le rendu de la lumière du Sud de l'Italie, le jeu tout en retenue de Ricardo Scamarcio (Elio) et Lou de Laâge (Esther). Le film, qui porte un regard aigu, mais sans dureté, sur le poids des tradition familiales ou religieuses, a par ailleurs un réel intérêt documentaire.
Destiné aux spectateurs curieux et bienveillants.