"Toto, I’ve a feeling we’re not in Kansas anymore"

La dernière réalisation de notre très cher Mel Columcille Gerard Gibson, nous l'appellerons Michel pour plus de simplicité, est encore basée sur la même figure christique. Hein?! Quoi?! Pourquoi encore, et pourquoi christique ?


Petit récapitulatif côté réalisation :



  • L'Homme sans visage (1993) Michel incarne un prof défiguré et accusé d'homicide involontaire sur l'un de ses élèves. Il prend malgré tout sous son aile un jeune en manque de repère, et lui enseigne les valeurs de la liberté et de la justice.

  • Braveheart (1995) Michel devient le célèbre héros écossais William Wallace qui mena la bataille de l'indépendance de son état contre l'envahisseur anglais sous l'égide d'Edouard 1er The Hammer of Scots. Libertéééééé!

  • La Passion du Christ (2004), faut que je vous fasse un dessin?

  • Apocalypto (2006) Michel nous dépeint le déclin de la civilisation maya et plus particulièrement la survie de Patte de Jaguar au moment où les mayas capturent sa famille et massacrent les habitants de son village.


Si vous ne voyez toujours pas où je veux en venir, demandez vous quel thématique adore, envers et contre tout, ce cher Michel ?
L' allégorie du SEUL CONTRE TOUS. Le plus faible, en apparence, contre ce p#@!n de Goliath qui menace les principes vitaux de liberté et de vie tranquillou, tralala tagada tsoin tsoin somewhere over the rainbow. Bref, vous comprendrez donc ce qui nous attend lorsqu'on va voir un film de Michel.


Je suis pourtant bon public de ses films, Apocalypto reste selon moi l'un de ses plus abouti esthétiquement et éthiquement. Je ne m'attendais donc pas non plus à un film anti-patriotique mais espérais une once de critique de la guerre et de l'armée américaine. Ce qui fut presque le cas! Je dis presque puisque, vous en jugerez par vous même, la notion de pardon si chère à nos amis outre-atlantique, vient nuancer les propos.


Du côté de la réalisation, Michel est égal à lui même et nous offre des ralentis outranciers et bien trop révélateurs de faux raccords et autres trucages hollywoodiens. Le peu d'effets spéciaux numériques gâchent l'atmosphère du combat. On a l'impression que le torpillage de l'US Navy sort tout droit d'un épisode de NCIS. Le décor studio laisse aussi à désirer, on se demande si la falaise est un recyclage du décor en carton-pâte de Princess Bride! Pour le reste, les effets mécaniques et pyrotechniques sont plutôt réussi.


Pour ce qui est des acteurs, une fois encore Michel reste un bon directeur de tournage. On sent bien qu'Andrew Spidey Garfield à fait ses devoirs et tente de rendre hommage humblement à Desmond Doss. Les autres têtes d'affiche Vince Vaughn, Sam Worthington, Hugo Weaving sont tout aussi bon dans leurs rôles respectifs de dur à cuire au grand cœur.


L'impression générale que laisse le film en sortie de salle est largement mitigée. On oscille entre la satisfaction d'un film de guerre montrant des bons bains de sang cadrés par des répliques faisant mouche, et un arrière goût de patriotisme mielleux sans prise de distance critique valorisant amèrement les convictions américaines. Je vous laisse juger par vous même la manière dont Michel représente l'armée nippone afin de contraster avec l'image de l'US Army.


Reste à savoir ce que Donald en a pensé!

Hey_Blondin
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le 16 nov. 2016

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Hey_Blondin

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