La masterclass de Gibson

Mel Gibson est réellement le mal-aimé d'Hollywood, à cause de ses propos polémiques, ses nombreuses frasques et ses films contestés, tels que La passion du Christ et Apocalypto. Cependant, il n'en reste pas moins que Mel Gibson est un réalisateur de talent et il sait sublimer un film. Le voir s'essayer à un film de guerre était enthousiasmant et attendu, surtout lorsque ce film symbolise son grand retour à Hollywood après 10 ans d'absence en tant que réalisateur.

Un début languissant

Le film commence avec un générique sanglant, représentant le champ de bataille, filmé dignement par Gibson. Ce générique semble annoncer la couleur pour ce film. Cependant, pour revoir une scène digne de ce nom, il va falloir 1h10 et le départ en guerre de nos héros. En effet, pendant la première moitié du film, on assiste à une introduction longue et qui a du mal à nous embarquer. On attend d'être transportés, surpris, choqués, mais cette première moitié est lente et laisse peu d'expression au talent de Mel Gibson. C'est un début décevant, qui se cherche et n'ose pas s'assumer. C'est alors que les protagonistes commencent la guerre.

La leçon de cinéma

C'est alors qu'intervient la première scène de bataille qui, au milieu d'un film mou et ennuyeux, va faire la sensation d'un électrochoc. Des images chocs, un son qui nous projette directement dans la bataille, des images épuisante et sensationnelles, sans oublier une réalisation sans faille qui nous livre en plein milieu du front font de cette scène une très grande scène de bataille, parmi les meilleures du cinéma. Du début de cette scène à la fin du film, cette deuxième partie nous révèle un film ambitieux, impressionnant, magnifiquement bien réalisé et très émouvant. Andrew Garfield se révèle également très bon, aidé par Gibson qui sublime ses apparitions à l'écran.

Un retour réussi

En résumé, c'est un retour en beauté pour Mel Gibson qui réussit à pondre un film réaliste, sanguinaire, choquant, terrible, spectaculaire, émouvant. Cependant, le film est inégal et la seconde partie surpasse largement la première, un peu trop longuette à mon gout. GIBSON IS BACK !!