Mel Gibson te met une baffe de yéti dans les yeux avec ce film de guerre retraçant le destin de Desmond Doss, objecteur de conscience américain qui a servi à la bataille d’Okinawa en 1945 en tant qu’infirmier, refusant de porter une arme pour tuer, et sauvant 75 personnes en une journée. Andrew Garfield incarne ce jeune virginien refusant de se battre mais voulant sauver des vies, que l’on suit alors qu’il découvre ses ambitions, tient tête aux instructeurs en refusant de toucher un fusil, jusqu’à la fameuse bataille d’Hawksay ridge.
Si la première partie tient du drame porteur d’une morale trop peu vue dans le cinéma actuel (les héros tabassent à tout bout de champ, Chris Kyle d’American Sniper est considéré comme un héros de guerre parce qu’il a buté 8000 types en Irak, etc…), Mel Gibson enchaine ensuite avec la bataille, violente, brutale et très graphique, qui fait passer Private Ryan ou Black Hawk Down pour un épisode de…Derrick le dessin animé (et ça existe).
Déjà que le champ de bataille a de la gueule de base, une fois rajoutés les explosions, la caméra, le montage et le sound design, on a l’impression d’être dans un concert de Kreator. D’ailleurs le film fait très métal, un déchainement de violence et de bruit pour dénoncer la guerre et la haine.
Ce film est puissant, parce que sa scène de bataille t’envoie dans la boue, mais aussi parce que Doss, qui rappelons-le a VRAIMENT fait tout ça, est un héros hors du commun qui s’est accroché à ses convictions et a sauvé des vies au lieu de massacrer. Et même si y’a un fond religieux parce que c’est Mel Gibson qui filme et que même Doss a attribué ses actes à Dieu, ça ne change rien. Il faut voir ce film parce qu’il est fort.