On ne choisit ni ses parents, ni ses enfants !
Tout commence par une crémation.
Martin observe, seul, le cercueil entrer dans le crématorium pour y être incinérer. Cette solitude surprend, interroge en plus des préoccupations olfactives de Martin. Martin ressort avec une urne entre les bras, toujours seul.
Fin de la scène d'introduction => générique.
Nous voilà dans le Bordelais, dans la cave de Paul, père de Martin. Le domaine magnifique du Clos Fourtet sert de décor à ce drame familial.
Paul (merveilleux Niels Arestrup) est un propriétaire vinicole de renom, exigeant avec lui comme avec son fils (Lorànt Deutsch, très sobre) et son entourage proche.
Son régisseur, François (formidable Patrick Chesnais) est gravement malade mais Paul ne s'en formalise pas au grand dam de son épouse (Valérie Mairesse). Le mépris dans lequel Paul tient son fils va se décupler à l'arrivée du fils de François qui, ayant appris la maladie de son père s'est décidé à rentrer des Etats-Unis.
La mort rode, comme un personnage omniprésent du film.
Celle du père de Paul, mystérieuse, par noyade ; celle de la mère de Martin, responsable du clivage entre Martin et son père ; celle de François aussi qui est une menace pour la famille, le domaine et l'équilibre fragile de leurs relations.
L'image de ce cercueil en train de brûler, de son occupant inconnu, reste présente tout le long des minutes de ce métrage.
Une excellente surprise en plus quand on sait que Gérard Depardieu devait tenir le rôle de Paul à la place de Niels Arestrup.
Heureusement qu'il n'en a rien été !