Un film à contrastes, porté par la prestation exceptionnelle de Niels Arestrup qui éclipse le jeu de tous les autres acteurs. Lorant Deutsch n'est pas trop mauvais en fils délaissé et semble le seul à sauver un peu la mise avec un personnage un peu plus creusé que les autres, mais c'est réellement le père qui se taille la part du lion.
Imposant, désagréable, Arestrup est parfait en père indigne et en homme narcissique, manipulateur, avec cependant un côté séducteur. Les piques succèdent aux reproches, le tout avec une désinvolture et un faux détachement qui met extrêmement mal à l'aise. Le sentiment d'injustice se développe durant toute la durée du film ; à chaque remarque du père à son fils, nous sommes partagés entre la colère et le rire nerveux.
L'intrigue, classique mais efficace, comporte quelques longueurs au départ ; passé outre celles-ci, l'on passe un moment intéressant (pour ne pas dire agréable, au vu de ce dont on est témoin). Le gros bémol étant vraiment le jeu insipide de certains acteurs (mais diable, cette journaliste des 5 premières minutes, que quelqu'un la vire).
Note : à consommer avec modération en cas de conflits non résolus avec vos parents (le cas échéant, prévoir une boîte de Kleenex et un appel à votre psy en sortant du cinéma).