Alors qu'il n'était qu'enfant, notre héros a vu sa famille de Mexicains se faire massacrer. Elevé par un prêtre dans une roulotte, il va partir à la recherche de sa soeur en fugue. Et il va rapidement s'avérer être miraculeusement un pro de la gâchette. Héritant du surnom "Requiescant", pour sa propension à murmurer "Requiescant in Pacem" (Qu'ils reposent en paix) à ses adversaires décédés...
Rien de follement original dans la forme de ce western spaghetti, néanmoins tout à fait divertissant. Lou Castel manque un peu de charisme, mais c'est aussi son personnage de Candide du far west qui veut cela. En revanche, Mark Damon campe un très bon méchant, un aristocrate du Sud dégénéré, qui s'accroche à ses vieilles valeurs. A ses côté, son bras droit Carlo Palmucci a un faux air troublant de Marlon Brando !
Les affrontements sont bien menés, la musique fait le job sans plus. Je reprocherai quelques facilités au scénario (dont un duel de pendu bien capillotracté !). Toutefois le récit offre quelques surprises inhabituelles. Et il est teinté d'un couche politique, se voulant comme un hymne à la liberté, contre l'oppression des pauvres travailleurs.
Pas étonnant quand on sait que l'intellectuel de gauche Pier Paolo Pasolini joue un rôle et a participé au scénario. Accessoirement, le malheureux connaîtra quelques années plus tard une fin bien sinistre...
Quoiqu'il en soit cela rajoute un peu de couleur à l'histoire, pourquoi pas !