Quoi? James Bond a un coeur !

La franchise des James Bond se poursuit à la fin des années 80, non plus avec Roger Moore, mais avec l’excellent Timothy Dalton, qui est peut-être l’un des meilleurs acteurs ayant incarné l’agent secret britannique. En tout cas, il apporte à ce Tuer n’est pas jouer, beaucoup de fraicheur, et surtout une bonne dose d’humanité, ce qui nous manquait cruellement jusqu’alors. En effet, il faut bien avouer que la franchise a passé un cap avec ce film, pour commencer le cap de la modernité, avec une ambiance plus grave, plus crédible, des effets spéciaux plus soignés, et une trame et un rythme plus logique, plus prenant. Et je parle également d’un cap dans l’évolution du personnage de Bond, qui se révèle moins misogyne, plus investi émotionnellement, grâce à son implication dans sa relation avec Kara Milovy (relation exclusive pour changer), une véritable rencontre, et ça fait du bien.

Timothy Dalton est vraiment la bonne surprise du film. Il a beaucoup de charisme, un visage sympathique, un jeu plus subtil que ses prédécesseurs. J'ai beaucoup aimé sa performance qui retire le personnage de sa médiocrité.

Pour ce qui est de l’histoire, pas de grande surprise, l’espion doit assassiner un général soviétique qui tente de prendre le pouvoir, tout apparait téléphoné sur les anciens épisodes, seuls les cas de conscience de Bond créeront la nouveauté. Le film est beaucoup plus réussi que les précédents, techniquement parlant. L’action nous en met plein les yeux, les cascades sont folles, on ne s’ennuie pas trop.

Je crois, clairement, qu’il s’agit du James Bond que je préfère jusqu’à présent (mais je sais que les prochains opus que je m’apprête à visionner devraient amplement prendre la tête de mon classement).