1987.
Pour ses vingt-cinq ans, James Bond s'offre un nouvel interprète et une cure de rajeunissement.
Un bal de sentiments et d'émotions fortes qui justifient son très beau titre original: Living daylight.
Un bal, une danse, une valse !


James Bond Bond mène la valse


Nouveau visage pour 007, plus jeune et pourtant plus vieux qu'on ne le croit.
Timothy Dalton, plébiscité par le public et ne serait-ce que le 6e épisode de la saison 4 des Drôles de Dames, Fallen Angel, où son personnage de voleur hors-paire, Damian Roth, est comparé à James Bond, a en réalité été envisagé par la production dès Au Service secret de Sa Majesté. L'acteur gallois avait décliné l'offre, se considérant bien trop jeune pour le rôle. Plus mûr, le voici enfin au volant de l'Aston Martin.


Pour enfiler le costume du célèbre espion, Timothy Dalton, alors connu pour ses rôles brontësques au cinéma et sa participation au célèbre feuilleton L'Amour en héritage, décide de relire Casino Royale. Il en tirera une interprétation proche de Sean Connery savamment modifiée avec ses souvenirs du livre. Une sorte de bon Daniel Craig et de Sean Connery amélioré. Tranchant physiquement avec son prédécesseur, il se rapproche de l'interprète source avec cette qualité supplémentaire: il a les yeux bleus. Des yeux qui rend discrètement mobiles dans un ballet orchestré de façon à plaire et à faire partager les moindres détails de l'aventure à son spectateur. Comme le personnage romanesque, il est blanc, a les cheveux noirs et des yeux bleus. Comme lui, il ressemble un peu à Hoagy Carmichaël. Il rapporte également le sérieux et l'humour contenu de Sean Connery. Ainsi que ses cigarettes. Son physique particulier, moins lisse que celui des autres, reste en tête et le place, comme le fait Fleming avec Bond, en analogie avec un pirate.
Acteur shakespearien dans la grande tradition de l'art, il donne aussi à ce nouveau Bond une froideur exprimant néanmoins les émotions fortes, mises en relief encore qu'atténuées. Si Timothy Dalton n'est pas l'interprète que je préfère, il n'en demeure pas moins objectivement le meilleur James Bond 007.


Valse princière, valse populaire


Dalton détonne dans la liste des interprètes du célèbre espion. Non par son physique - comme Moore et surtout Daniel Craig - ni par son acting - comme Daniel Craig - mais plutôt par son aspect poesque. Comme l'auteur du Corbeau et de William Wilson, son James Bond semble déchiré entre une double ascendance sociale que tentera de mettre en lumière Skyfall et Spectre et que suggère déjà Au Service secret de Sa Majesté. Il concilie le côté aristocrate de Roger Moore à la confession d'état de roturier de Sean Connery dans Les Diamants sont éternels. Son Bond est bien implicitement ce fils orphelin d'une grande famille écossaise alliée à une grande famille suisse adopté par un simple professeur de ski.
Dalton rend cette dualité sensible en présentant un Bond aussi à l'aise dans les lieux les plus luxueux de Vienne que dans les rues les plus pauvres et sordides de Tchécoslovaquie. Sa "Russie" n'est pas celle du Bolchoï et des arcanes du pouvoir dépeinte par Roger Moore mais celle des balayeurs et des gens simples. L'effort est également vestimentaire: Bond porte aussi bien le costard noir ou beige que des vêtements plus bohèmes et souffrant de plis.
Le méchant principal du film confirmera cette dualité du nouveau Bond en lui disant: "Vous auriez pu vivre riche comme Crésus et vous allez mourir pauvre comme Job".


Laisse aller, c'est une valse !


Dès lors, son volet se fera différent tout en restant très classique, dans le respect des codes bondiens.
A l'image de son titre original, Emotions fortes, la quinzième aventure préfère jouer avec les émotions et les sentiments. Dalton se permet donc un Bond qui défie la peur causée par des monstres, un Bond qui laisse peu transparaître mais exprime subtilement sa haine, sa colère, sa nostalgie ou sa compassion. Il est donc plus attachant et ferait presque tirer des larmes ou s'éloigner d'effroi de l'écran en fonction de ses intentions de jeu. Sa rage après l'assassinat de l'un des siens l'amène par exemple à menacer d'une arme une mère et son fils ou à crever un ballon entre ses mains. C'est alors un James Bond qui fait peur. Sa compassion pour l'arrestation de Kara, son amusement amical devant sa naïveté et ses grands sentiments font passer des larmes au sourire, du rire aux larmes.
Kara, c'est une violoncelliste - une reprise sérieuse du Grand Blond? - éprise d'un général russe qui l'utilise pour rendre crédible son passage à l'Ouest et la faire éliminer par la même occasion. Kara Milovy, une simple musicienne qui se retrouve entraînée dans une affaire d'espionnage qui la dépasse, considérée comme la complice de son amant par le KGB et pour un tireur du KGB par le MI6. Une jeune femme modeste russe mais une virtuose en attente de reconnaissance dont les talents musicaux se marient mal avec les événements qu'elle va vivre. Une scène où, bien que recherchée par la police, elle somme Bond de retourner chercher son violoncelle et où ce dernier lui répond: "Vous auriez mieux fait de jouer du triangle !", illustre bien cet aspect de son caractère. Myriam d'Abo, connue pour Xtro, la décrit comme un personnage romantique et ingénument optimiste, convoquant la scène où elle se félicite d'être sortie d'une prison soviétique où son amant l'a envoyé avec Bond qui lui rappelle qu'ils sont toujours au beau milieu d'une base perdue dans le désert. En réalité, si Myriam d'Abo insiste elle-même sur le caractère sentimental de son personnage, Kara Milovy est une femme faible qui va acquérir une force de tempérament et forcer la main du chef moudjahidine Kamran Shah qui commentera perdu "Ah! Les femmes!", voler une jeep de l'armée russe pour rejoindre un avion piloté par Bond.
Le duo Bond - James Bond Girl confirme donc une tendance au romantisme qui ne se départit pas pour autant de l'action de mise dans une aventure de 007.
Les sensations fortes s'ajoutent aux sentiments par plusieurs bons choix de film: la vue qui se brouille, l'introduction violente d'êtres ou de choses dans le plan, les hélices de l'avion qui se stoppent brutalement et des scènes d'une rare violence comme celle d'une lutte dans la cuisine d'un bâtiment du MI6 au début du film ou celle d'un affrontement dans les prisons afghanes d'une base soviétiques. On s'y frappe à coups de poêles brûlantes, de pic d'acier et l'on s'y étrangle à l'aide de câbles de micro, de matraque. On y brûle des adversaires sur des plaques chauffantes et on y coince violemment des bras à coups de portes en fer. En fait, ces sensations fortes annoncées par le titre encadrent le film avec l'épanadiplose d'un animal passant furtivement et effrayant un Bond concentré en début et fin de film. Ce qui a pu prêté à rire pour ceux qui n'ont pas compris la démarche stylistique.


La valse des faux-semblants


Tuer n'est pas jouer, à l'instar de Dangereusement vôtre, c'est une réécriture d'un ancien James Bond. Sauf que cette réécriture reste discrète, au niveau de l'intertextualité.
Voici son intrigue: le Général soviétique Georgi Koskov a accepté de passer à l'Ouest. Un tireuse du KGB violoncelliste le manque de peu car Bond, qui assure la protection de Koskov, tire sur la musicienne. Arrivé à Londres, Koskov dénonce le Général Pushkin, nouveau dirigeant du KGB depuis le départ de Gogol, d'avoir initié un programme Smiert spionem ("Mort aux espions"). Cette nouvelle est corroborée par l'assassinat de 003 à Gibraltar, lorsque Bond et lui ont tenté d'infiltrer une base, pour exercice. Bond est chargé de tuer Pushkin mais ne croit pas en sa culpabilité. Il décide retrouver la violoncelliste, Kara Milovy et découvre qu'elle a tiré à blanc sur Koskov. Alors, tout devient clair: Koskov joue les transfuges pour désinformer le MI6. Mais pourquoi vouloir faire assassiner son patron? En découvrant que le violoncelle que Kara tient de Koskov est un stradivarius nommé le Lady Rose, Bond en remonte la trace et comprend que le faux transfuge travaille pour le trafiquant d'armes Brad Whitaker. Ce dernier souhaite faire un marché de dupe avec les russes et les afghans, ce que Pushkin soupçonne et souhaite empêcher. Gênant, il devient la cible que l'américain via la fausse rumeur de Koskov dresse devant le PPK de 007. Bond, Pushkin, Félix Leiter et le second chef de la Résistance afghane, Kamran Shah, vont unir leur force afin de mettre un terme aux activités douteuses de Whitaker et Koskov.
Des méchants inventant une histoire de transfuge pour berner deux partis, impliquer Bond, pour voler - en l'occurrence, vendre - une technologie, cela rappelle inévitablement Bons Baisers de Russie. Mais très originale, ayant son rythme et ses éléments propres, Tuer n'est pas jouer ne le laisse pas vraiment découvrir. Mieux, elle cherche à le faire oublier pour proposer une histoire qui se veut en regard mais tout à fait différente.


Ce qui lance les premières notes d'une valse des faux-semblants où personne n'est ce qu'il semble être de Bond qui se fait passer pour un ami de Koskov auprès de Kara à Gogol que Kara imagine prêt à la mettre aux arrêts et qui vient uniquement en Ministre des affaires étrangères lui dire qu'il peut facilité sa mobilité entre Est et Ouest.
Gogol apparaît peu, son interprète Walter Gotell subissant les effets de l'âge et de la fatigue. C'est fin de sa longue participation à la saga EON qui commença avec Bons Baisers de Russie.
Il est avantageusement remplacer par John Rhys-Davies, principalement connu aujourd'hui pour ses rôles du nain Gimli et de l'Ent géant Sylvebarbe dans Le Seigneur des Anneaux. Dans tuer n'est pas jouer, il est Leonid Pushkin, le charismatique nouveau dirigeant du KGB. Il ne le jouera hélas que dans cet unique volet, son personnage étant à son tour remplacé dans Goldeneye. Bien campé, Pushkin peut apparaître suspect un certain temps avant sa confrontation avec Whitaker.
Brad Whitaker incarné par Joe Don Baker(Mars Attacks!, Les Nerfs à vif) qui reviendra dès Goldeneye sous les traits vieillis de l'agent baba-cool de la CIA Jack Wade. Souvent boudé, Whitaker est pourtant un très bon méchant de James Bond. Certes son repaire - qui se borne à sa petite villa de Tanger - n'égale pas le gigantisme des repaires d'autres méchants plus célèbres. Certes, il apparaît comme un fou de guerre ridicule en comparaison avec le Général Orlov dans Octopussy. Faible, il a besoin de dresser Bond contre Pushkin; un Pushkin qui le ridiculise aux yeux du spectateur en rappelant qu'il n'a servi dans aucune armée tandis qu'il se pavane en costume de gradé militaire. Mais cette faiblesse est celle du commercial devant un potentiel client. On le voit bien rompre ses crabes à mains nues comme s'il rompait le pain. Et son repaire, tout petit soit-il, concentre en une salle et un couloir tout l'univers de gloire guerrière du personnage. Lorsqu'on entre chez lui avec Pushkin, on découvre un panthéon des plus grands bouchers de l'Histoire d'Atila à Hitler en passant par Napoléon, tous à l'image de Whitaker qui, d'ailleurs, se fond parmi eux pour mieux surprendre ses visiteurs en prenant vie devant eux. La salle annexe où il entrepose ses armes est un fatras de reconstitution miniatures en plomb des plus grandes batailles militaires. Et dans ce fouillis, des gadgets mortels prêts à tirer. Dans son face à face final avec 007, Whitaker use de cette salle et se révèle: il est une sorte de Q maléfique et sa villa une sorte de labo de Q qui a pris Bond pour cible. 007 devra d'ailleurs user d'un gadget de Q pour se sortir vivant de ce mauvais pas, sa "pétoire" comme la nomme Whitaker ne lui étant désespérément plus d'aucune aide.


Les gadgets, le symbole par excellence du faux-semblant. Tous imaginés par un Q toujours aussi admirablement interprété par Desmond Llewelyn.
Au programme, un pipeline pour transférer Koskov d'Est en Ouest dans une scène que l'on est pas prêt d'oublier: "Ne vous inquiétez pas: j'ai un tuyau pour vous faire sortir d'ici" / "Combien de fois avez-vous déjà essayé ce pipeline? - Vous inaugurez !". Accompagnez- le d'une Aston Martin noire capable de découper les autres voitures au laser, de capter la fréquence radio de la police, de skier, de s'auto-détruire, de lancer des missiles en visant avec un pare-brise écran numérique et même de voler un court instant, et vous pensez avoir tout vu. Erreur ! Car Bond reçoit aussi un porte-clefs de voiture disposant de passes universels, d'une fonction gazogène lorsqu'on entonne le rule britannia et d'une fonction d'explosif au son du sifflement du dragueur. Ce qui n'empêche pas le nouveau Bond éclectique de s'imaginer ses propres gadgets système D comme dans l'extraordinaire scène de poursuite où Bond et Kara échappent à leurs assaillants russes assis sur l'étui du violoncelle qui leur sert de luge.
Avec sa clefs, Bond peut endormir durant quelques minutes un individu normal. Mais comme il le rappelle à Q, il n'y a pas beaucoup d'individu normaux dans sa profession.


C'est le cas de Necros, le froid et implacable tueur à gage de Koskov et Whitaker. L'homme donne dans les faux-semblants, se déguisant en livreur de laits pour lancer des bouteilles explosives, se faisant passer pour un vendeur de ballon pour poser une bombe et la déclencher et possédant un talent d'imitation vocal pour tromper ses adversaires. Sorte de nouveau Red Grant, il ne se sépare que rarement de son baladeur dont les fils lui servent à étrangler ses proies. C'est Andreas Wisniewski, connu pour son rôle d'adversaire colosse de John McLane dans Piège de cristal et d'homme de main à la solde de trafiquants dans Mission: impossible 1 et 4, qui prête son physique impressionnant et ses traits russes au personnage de Necros, non sans un certain brio qui lui donne la préférence du publique sur les deux autres personnages de méchants du film. On notera sa ressemblance physique avec Daniel Craig, l'interprète de 007 des années 2000-2010.
Necros dépasse son patron Georgi Koskov qui brille moins pour ses actions que pour son tempérament versatile, digne de Jack Sparrow une vingtaine d'années avant l'heure. Koskov change de camps pour de vrai pour de faux, sans arrêt. Il est le roi du faux-semblant, un Tartuffe au sujet duquel Molière dirait "Dieu ce que parfois, l'apparence déçoit !". Mais Koskov cite davantage Blaise Pascal: le coeur a ses raisons... Il est joué délicieusement retors par Joroen Krabbé qu'on retrouvera dans un rôle similaire, tout aussi haïssable, dans Le Fugitif en 1992.


Une valse à trois temps


Tuer n'est pas jouer est rythmé en trois temps comme en une valse.
Le film s'ouvre en pré-générique à Gibraltar pour une séance d'infiltration au paint-ball qui va mal finir. Cet incipit va rester dans les jeux vidéos dérivés de la saga qui proposent le mode multi-joueurs paint-ball.
Puis le film s'oriente vers la neige et les glaces et les villes proches de Bratislava et de Vienne. Entre la pauvreté de la première et le faste de la seconde, rien que la neige. Puis les opéras, les boutiques de luxe, la musique.
Enfin, le film revient vers les pays chauds avec le Tanger touristique et l'Afghanistan sauvage et désertique. A Tanger, Félix Leiter refait son apparition sous les traits de John Terry (LOST, Full Metal Jacket) qui livre une prestation convenable mais souvent boudée du fait du retour de David Hedison dans le rôle au volet suivant. Un Tanger où, dans une scène hélas coupée, Bond réfère aux 1001 nuits en utilisant un tapis glissant sur des rails d'un bâtiment à un autre pour échapper aux hommes de Pushkin, comme s'il usait d'un tapis volant.
Puis la valse s'emballe pour faire se succéder à une allure folle Tanger et Vienne, son terminus. Une Vienne véritablement enchanteresse et romantique, mise en valeur jusque dans le générique de fin arrêté sur son opéra, une rose et deux coupes de champagne, comme celle qui contenait une femme armée d'un pistolet en fin de générique.


Une valse nouvelle même si pas éternelle


Le film s'attarde un peu sur la situation des mudjahidines avec le personnage d'allié providentiel que devient Kamran Shah, un prisonnier des soviétiques que Bond et Kara aident à s'évader et qui s'avère l'un des chefs de la résistance afghane. Joué par Art Malik,acteur égyptien connu pour son rôle de terroriste dans True lies face à Schwarzenegger, le personnage de Kamran ramène le regard occidental du spectateur de 1987 sur les alliés oubliés de l'Ouest. Des alliés devenus ennemis aujourd'hui, plus proches des russes que des américains. Kamran Shah inquiète et partage aujourd'hui apparaissant comme le stade antérieur du second personnage de son interprète. Shah est une sorte d'Oussama Ben Laden encore au service de l'Ouest et qui pourrait à l'heure actuelle faire un volte-face et attaquer 007 qu'il aide dans Tuer n'est pas jouer. Que penser d'ailleurs de ce personnage qui a du mal à passer à l'aéroport et que M présente à Gogol en fin de film? Cette rencontre soviético-afghane est-elle toujours aussi rassurante qu'en 1987?


Tuer n'est pas jouer est donc un film qui interroge encore notre actualité du fond de ses années 80 tout en étant ancré dans son actualité.
Ce volet réinvente Bond en dosant à la perfection un respect de la tradition bondienne tout en offrant un grand nombre de nouveautés.
Un véritable un exemple à suivre pour le New Bond de Daniel Craig et suivants.


Que deviennent les valses de Vienne ?


Le clou évident de ce volet, c'est sa musique.
Ce parce que Bond y passe plus de temps à l'opéra qu'au casino, plus de temps à l'opéra que jamais dans l'ensemble de la saga. La visite de ce genre de lieu ne se fera d'ailleurs que dans Quantum of solace. Bond se montre plus sensible et par là plus mélomane. Ou est-ce l'inverse?


Tuer n'est pas jouer bénéficie par conséquent d'une excellente bande sonore.
Les deux chansons secondaires miment bien l'idée de faux-semblant qui plane sur le film et le marque de son empreinte. Toutes deux chantées par le groupe The Pretenders, elles sont de tons différents. Where has ewerybody gone? est une chanson vive, provocatrice, un chouya bad girl-boy et accompagne Necros tout au long du film comme un leitmotiv qui le caractériserait. Elle fait surgir toute l'idiotie de la guerre contre laquelle lutte Bond et Pushkin: "there's no time to talk!", "I sing a national song!". La chanteuse la cerne de rires maléfiques. If there was a man, la seconde chanson, est plus romantique, calme et onirique et s'accorde avec la vision pacifique et amoureuse de Kara Milovy. C'est pourtant la bad girl de la précédente chanson qui la chante. Cette dernière troque ses santiags et jeans du clip de la première pour un costard romantique dans la seconde chanson.
La chanson générique, Living daylight, fidèle aux codes de la chanson générique, est interprétée par le talentueux groupe norvégien A-ha. La chanson qui vante la recherche des sensations fortes est l'une des meilleures de la saga, restée longtemps ma favorite. Une chanson qui m'a suivi jusque dans les rues nocturnes de Venise. Une chanson qui ensorcelle et qui fait toute l'ambiance unique de Tuer n'est pas jouer. Rappelez-vous de ces mots: Être vivant, c'est chercher la mort ! (The living's the way we die). Ce qui n'est pas sans annoncer le moto d'Elektra King dans Le Monde ne suffit pas, générique compris: "There's no point of living if you can't feel alive".


                                                                     ***

Laissez-vous donc porter par les musiques et la valse latente de ce James Bond qui danse entre froid et chaud, entre pauvre et riche, entre vrai et faux.

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le 9 sept. 2016

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Frenhofer

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