Si le mélange de western et de comédie est souvent casse-gueule, « Tueur malgré lui » fait exception à la règle. Rien de bien extraordinaire côté mise en scène, mais un travail pro, et surtout un scénario malin offrant pas mal de situations réjouissantes. L'ensemble a beau ne pas être vraiment subtil, cela ne l'empêche pas d'être rythmé, d'offrir des personnages haut en couleurs et un ton loufoque de bonne facture. On en est presque étonné de voir un résultat aussi drôle, surprenant, se moquant pas mal des conventions pour présenter quelque chose d'assez décomplexé, à l'image de certaines répliques plutôt piquantes. C'est pourtant l'interprétation qui marque avant tout : si James Garner joue le gars viril avec conviction, on lui préférera Suzanne Pleshette, irrésistible en miraude excitée de la gâchette, et surtout Jack Elam, absolument génial en alcoolo aussi peu futé que sympathique. Au final, un pur divertissement, mais où on aura passé un bon moment et surtout bien rigolé : pour un western, voilà qui est à signaler.