A Tale of Greed
Un village isolé accablé par une pluie perpétuelle, une aïeule semi-momifiée aux tendances cannibales, le secret bien gardé d’un trésor maudit… Dès l’introduction, tous les ingrédients sont là pour...
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le 22 sept. 2019
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j'avoue déjà que j'aime le cinéma indien en profane, et que j'étais presque déçu qu'il ne dure pas plus longtemps. Tumbbad est un conte moral. Y'a pas photo. Belle photographie d'ailleurs. Bonne chanson aussi. Et puis bon film en fait.
on commence par introduire une cosmogonie relativement simple: une déesse mère, tenant de l'argent dans une main et du blé dans l'autre, enfante 180000 enfants. De ces 180000 enfants nous n'en retiendront qu'un, Hastar, le premier. De nature cupide et gourmande, qui brigande l'argent de sa mère puis décide de s'attaquer au blé. C'est alors que ses 179999 frères et soeurs s'attaquent à lui et que sa mère le sauve car elle l'aime. En compromis il est condamné à l'oubli et à vivre dans l'utérus maternel pour toujours.
puis nous voilà catapulté en Inde préindépendance. Dans le village de Tumbbad plus précisément, où il pleut tout le temps (même si je les suspecte d'avoir tout filmé sous un pommeau de douche géante). À Tumbbad il n'y a que deux maisons, celle du "seigneur" et celle de la "maîtresse/esclave". Il est dit que le manoir du seigneur recèle un trésor inestimable tandis que chez la maîtresse/esclave un monstre qui s'avère être la mère du seigneur est captive. Il se pourrait également qu'elle sache où se trouve le trésor du manoir... S'ensuit alors la fascination du fils de la maîtresse/esclave pour le trésor mystérieux
Nous suivront ce fils et sa relation avec le trésor pendant un période de plus de trente ans. De la découverte à la gestion, jusqu'à la succession. C'est donc un conte saupoudrer de cupidité, de luxure et d'avarice qui s'offre à nous. En chanson et avec une dose de bonne horreur. Parce que oui, notre héros bataille avec ses démons et ceux des autres pour être riche coute que coute.
Je n'ose pas parler du rapport à la société indienne parce qu'elle m'est trop étrangère pour que je puisse en saisir les subtilités. J'ai tout simplement été séduit par la pureté de cette histoire, qui est mené du début à la fin sans jamais introduire d'éléments superflues et qui m'a encore un fois donné envie de me replonger dans le cinéma indien.
Créée
le 13 sept. 2019
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