Le pitch est simpliste, le scénar balisé comme une carte IGN, les personnages formatés à la truelle...Mais que c'est bon ! Enfin un film catastrophe qui évite l'écueil du catastrophisme, enfin un blockbuster qui ne se prend pas au sérieux. Ce changement de ton sur un genre propice à la grandiloquence et à un patriotisme pompier (du moins chez les ricains) est salvateur et a bouleversé favorablement les a priori que je pouvais avoir avant le visionnage. Merci donc à Kim Seong-Hoon d'avoir su privilégier la légèreté à la pesanteur, l'ironie à l'hypocrisie, l'humour à un sérieux rébarbatif...Tout en ne sacrifiant jamais un rythme effréné et constant sur les deux heures de film. Les applaudissements en fin de projo lors de l'ouverture du 11ième festival du film coréen à Paris (et les 7 millions de spectateurs en Corée...) sont pour moi largement mérités et viennent saluer un divertissement sans prétention mais parfaitement maîtrisé. La dernière fois que je m'étais autant marré devant un film catastrophe, c'était pour San Andreas et ce n'était probablement pas l'effet recherché.