Finit de jouer, maintenant, on sombre dans la folie !
Fire walk with me fait partit de ces films qui me laissent une drôle d'impression à la fin. Ai je aimé ? Qu'est ce que tout cela voulait dire ?
Sensation mitigée qui me laisse un peu désorientée lorsque je veux en faire la critique.
Tout d'abord, j'ai eu la bonne inspiration de regarder la série avant le film. Et sans trop m'attarder dessus, elle m'avait également laissé des sentiments contradictoire. Ceci dit, en faisant le tri, il faut bien admettre que j'étais devenu assez fan, et en manque lorsque le dernier épisode s'est terminé.
Alors le film semblait être un bon moyen pour me sevrer.
Contrairement à la série, le rythme est beaucoup plus rapide ici, et ce n'était pas pour me déplaire.
Secundo, un prequel à la série me semblait être une idée comme une autre. On entend tellement parler de Laura dans la série que, comme ses amis, nous avons l'impression de la connaître mais nous nous rendons vite compte que nous n'en savons pas grand chose.
Nous soupçonnons donc un personnage torturé, rendu à demi psychotique par la drogue et complètement perdu dans un univers de débauche. Et c'est ce que nous offre le film. Une Laura complètement dévastée, se rendant bien compte qu'elle s'est perdu, ayant quelques moment de lucidité et d'humanité (notamment dans le fait qu'elle ne veuille pas entraîner ses amis dans son cauchemars) mais globalement déjà agonisante.
À vrai dire, Laura n'est pas morte dans ce fameux train. Son corps, oui, mais son esprit avait déjà largué les amarres, et c'est ce que nous voyons dans le film.
Ici donc, plus de côté comique, mis à part la scène avec David Lynch et quelques petits plaisirs avec Notre agent du FBI préféré. Le film perd beaucoup en légèreté et préfère un univers totalement disjoncté au côté décalé et légèrement surréaliste de la série. Voilà d'ailleurs ma grande déception.
Finit de jouer, maintenant, on montre des seins, des fesses, du sniffage de coc, et on passe à la vitesse supérieur dans la folie. Certains aimeront ce côté plus sombre mais pour ma part, j'ai trouvé la scène dans le bar de Jacques un peu trop dénudée. Peut être parce que j'imaginais davantage voir le one eyed jacks et que la scène m'a du coup semblé plus vulgaire.
Autre déception, le changement de casting en ce qui concerne Donna. Je n'ai rien contre le choix de Lynch d'opter pour cette actrice plutôt que d'attendre d'avoir l'originale, et elle joue plutôt bien son rôle (notamment le défi avec Laura dans le bar), mais je n'ai pu m'empêcher de repenser à la Donna de la série, et cela m'a tué. Trop habituée certainement à Lara Flynn Boyle, à son charmant visage et à ses beaux yeux.
Ceci dit, pour ce qui est du reste, j'ai plutôt apprécié ce film qui nous montre un Leland Palmer sous un nouvel angle et lui donne plus d'importance.
Le père et la fille son aux prises avec leurs démons, leur psychoses personnelles, et les scènes où ils sont réunis n'en sont que plus réussis, notamment grâce à la performance de Ray Wise qui, comme dans la série, est capable avec brio de passer d'un état émotionnel et psychologique à l'autre en un clin d'oeil et avec talent.
Visuellement parlant, le film est une franche réussite. Les éclairage, les décors, les hallucination, tout est fait pour nous plonger dans cette ambiance malsaine et irréelle.
La musique quant à elle, tient également ses promesses, et est presque plus hypnotisante que dans la série.
Ne me reste plus qu'à trouver le Dvd du director ´s cut pour combler les trous restant, mais de manière générale, esthétiquement parlant le film est réussis et est soutenu par des acteurs qui tiennent la route. Une jolie découverte, quoi que ma préférence aille à la série.