La Russie, pas si morne que ça

Cette comédie, réalisée par Jean-Marie Poiré et sortie en 1986, n'est honnêtement pas mal du tout ! Je n'étais pourtant au départ pas très attiré par ce film, notamment au vu de son synopsis qui ne m'intéressait que moyennement et puis au niveau de ses notes et critiques, mais comme quoi, c'est véritablement une fois avoir vu un film qu'on peut correctement le juger ! Je me suis en effet laisser attirer par le duo Poiré/Clavier dont j'en apprécie en général beaucoup le travail et j'ai bien fait car c'est une nouvelle bonne surprise ! Alors certes, je reconnais que ce n'est certainement pas le meilleur du duo mais honnêtement, nous avons vu pire ! Après avoir été accusé de pro-sioniste, un petit groupe de personnes tentent de semer le KGB en essayant de fuir le pays, avec l'aide d'un patron d'hôtel véreux. Voilà, tout de suite c'est assez particulier et il faut d'ailleurs s'habituer au fait que nous avons affaire à des personnages russes parlant français (c'est peut-être un détail pour certain mais j'ai eu personnellement du mal à me faire à cette idée). Je dois également reconnaitre que le film est assez bordélique, c'est également une habitude à prendre pour bien suivre l'histoire, mais en même temps, dans pratiquement tous les films du réalisateur, nous retrouvons un peu ce côté chaotique où tout part dans tous les sens. Surtout qu'ici, ce n'est pas incohérent et que nous avons au final un résultat très drôle et réussit. De même que nous retrouvons la mise en scène très rythmée et hachée, propre au réalisateur, que, personnellement, j'apprécie beaucoup et qui fait vivre toute cette histoire. En plus du ressort comique, nous avons également une certaine critique de la société communiste et du mode de vie en Russie. En ce qui concerne les acteurs, nous retrouvons le même procédé que dans "Papy fait de la résistance", c'est-à-dire que nous avons un mélange de générations entre les acteurs et cela fonctionne une nouvelle fois très bien, tous étant irrésistibles à leur manière (j'avoue avoir une petite préférence pour Jacques François que je trouve ici hilarant). "Twist again à Moscou" n'est donc pas un chef-d’œuvre mais il nous fait en tout cas passer un bon moment !