Des chasseurs de tornades du Midwest états-unien sont prêts à tout pour tester leurs nouvelles machines appelées Dorothy. À l'intérieur, plusieurs dizaines d'émetteurs en forme de boules qui serviraient, une fois lâchés dans une tornade, à regrouper et analyser toutes les informations nécessaires sur ce magistral phénomène venteux, au même titre qu'il marquerait une avancée scientifique majeure dans l'histoire de l'humanité.
Pour être honnête, j'aurais vu le film plus minutieux. Mais l'on ressent que cette œuvre est axée grand public avec des dialogues légers sans prise de tête et des intrigues amoureuses à l'eau de rose.
Au bord de la mort, certains protagonistes continuent à rigoler et à ne pas se prendre au sérieux, et ce n'est pas bien grave s'ils se font arracher la vie par une tornade. Il n'y a que Bill Harding (Bill Paxton) et la docteure Melissa Reeves (Jami Gertz) qui sont mesurés, à leur manière. Pour le reste de l'équipe, c'est une période de vacances, un road trip insouciant que de frôler plusieurs fois des tourbillons géants ; des professionnels passionnés nous diront les plus optimistes.
Et pour ce qui est de l'intrigue amoureuse, elle n'est pas marquante. Tout se fait extrêmement vite, de la négociation à signer les papiers du divorce entre le protagoniste principal et l'héroïne Jo Harding (Helen Hunt), à la rupture entre Bill et Mme Reeves. Ses sujets là sont plus complexes et auraient mérité une attention plus prononcée. Les évènements météorologiques, dont dépendent tous les personnages, s'enchaînent trop vite pour que les spectateurs puissent avoir le temps de s'intéresser véritablement à la vie sentimentale des individus concernés.
Et la cerise sur le gâteau, ce sont ses deux scènes où le binôme principal se retrouve pris au piège en pleine tornade. L'élément qui leur sert d'abris est miraculeusement la seule construction à ne pas se faire arracher par le cyclone terrestre, coïncidence ? Bref, une preuve irréfutable que la cohérence, pour les scénaristes et producteurs, se devait de passer au second plan. Il ne fallait pas rendre le film trop réaliste, car les spécialistes du cinéma savent que le tragique n'amène pas le public en salle. En revanche, le divertissement sans profondeur, oui. Il fait même vendre du pop-corn !
Néanmoins, l'on passe du bon temps devant ce long-métrage qui reste regardable. Les effets spéciaux (vieillots aujourd'hui) y sont pour beaucoup, tout comme les musiques entrainantes et agréables qui ont leur part dans le succès du film. Il y a tellement de choses qui auraient pu être changées pour rendre l'ensemble de l'œuvre bien plus grande. Mais la nature du film s'en serait retrouvée radicalement changée, un choix a été fait.