Ce Coup de poker est le nom de cette opération de la dernière chance, production & distribution Warner Bros. produite pour 55 millions de dollars de budget par le célèbre producteur Joel Silver (48 heures, Matrix) via sa boîte de production Silver Pictures, un coup de poker pour Silver, ultime va-tout du nabab du film d'action suite à la déconvenue de Fair Game avec Crawford & Baldwin.
La mise en scène revient au célèbre monteur chevronné de la maison Silver, Stuart Baird (US Marshals, Star Trek : Nemesis) également co-monteur avec Frank J. Urioste dans sa première réalisation, les frères Thomas, Jim Thomas & John Thomas (Predator 1&2) sont au scénario et la production sans oublier la présence à l'écoute du compositeur Jerry Goldsmith. Silver tellement sous pression dans ce Delta Force dans les aires vire même son directeur de la photographie Alex Thomson avant la fin du tournage qui multipliant les prises couteuses, retarde le vol 343 du Boeing Oceanic.
Des terroristes détournent un 747 et menacent de libérer un gaz sur Washington, un commando d'élite tente de les neutraliser à l'aide d'un avion expérimental.
Les cartes maitresses d'Ultime décision sont les deux têtes d'affiche passagers clandestins, un tandem de choc pour avion piégé, le Dr Kurt Russell (L'Ordinateur en folie, Les Chroniques de Noël) analyste planqué en costard cravate & le Colonel Steven "Je casse des bras" Seagal (Nico, Machete) héros militaire en treillis taché de sang. Vieux souvenir de 96, les premières affiches cinéma présentent les deux stars, ensuite seul Kurt est présent ainsi que pour la diffusion vidéo K7 & DVD sur les posters. Deux Action Stars pour botter le cul des vilains pirates de l'air pré-11 septembre mais au final l'une des deux stars n'est qu'une vedette invitée. Bien sûr tout le monde sait pourquoi maintenant car la présence à l'écran de maître Seagal est réduite aux 45 premières minutes avant son envolé spectaculaire au septième ciel. Un long-métrage de plus de deux heures, un thriller catastrophe et d'action avec prise d'otages d'avion à suspense, véritable parcours du combattant en montagnes russes, où la seule cervicale brisée du film est due à une glissade d'un militaire essentiel à la mission Coup de poker.
Au casting de détournement d'avion, Halle Berry ( X-Men, Moonfall), John Leguizamo (Outrages, Encanto : La Fantastique Famille Madrigal), Oliver Platt (L'Expérience interdite, My Wonder Women), David Suchet (Aigle de fer, American Assassin), Joe Morton (Terminator 2 : Le Jugement dernier, Godzilla 2 : Roi des monstres), B. D. Wong (Jurassic Park, Bird Box), Whip Hubley (Top Gun, Comme Cendrillon), Len Cariou (Les Fantômes d'Halloween, Bumblebee), Andreas Katsulas (Traquée, Le Fugitif), J. T. Walsh (Good Morning, Vietnam, Négociateur), Mary Ellen Trainor (À la poursuite du diamant vert, Freaky Friday : Dans la peau de ma mère), Richard Riehle (Black Rain, 3 from Hell) et Marla Maples.
Et c'est qui le pingouin ? 007 ?
En août 1995, Jaffa, un dangereux leader extrémiste, est emprisonné à Londres. Il attend son extradition vers les États-Unis. Ses compagnons de lutte ne sont pas longs à faire savoir tout le mal qu'ils pensent de ce transfert. Un restaurant chic de la capitale britannique vole en éclats lors d'un spectaculaire attentat-suicide. Nagi Hassan, le lieutenant de Jaffa, et ses sbires détournent un Boeing 747 et exigent la libération de leur chef en échange de la vie des passagers. Les responsables politiques sont prêts à céder, mais David Grant, des services de renseignements, leur apprend que le véritable enjeu du chantage de Nagi Hassan est le largage d'un gaz toxique mortel au-dessus de Washington...
Colonel, on ne réussira jamais ?
Vous réussirez !
Ce piège en haute altitude est vraiment plaisant malgré un abordage aérien abracadabrant avec l'avion furtif Remora F-117 numérique, un scénario prévisible dans sa deuxième partie et un désamorçage avec une paille. Première réalisation de l'un des monteurs les plus cotés d'Hollywood, Ultime décision culmine un succès mondial à plus de 122 millions de dollars. Une course contre la montre pour éviter le crash en plein ciel ou l'explosion du DZ-5 sur Washington, une tension bien entretenue qui repose essentiellement sur la réussite ou la non-réussite de l’intervention. Une mise en scène carré et démonstratif de Baird dans un grand huis clôt aérien d'un Boeing (les classes passagers, le cockpit, la cuisine de bord, l'ascenseur, les soutes et même la partie supérieure de l’avion) très bien exploité. Les images aériennes avec le 747 et les quatre chasseurs F-14 Tomcat sont impressionnantes, les images de synthèse du furtif créé par la société In Sight Pix sont elles plus trop top sans oublier les effets miniatures de WKR productions pour l'atterrissage final catastrophe. Côté distribution c'est le top cependant le chanteur aikidoka Seagal est pour la première fois un second rôle, la surprise (bonne ou mauvaise) de sa disparition prématurée donne une forte impression de réalisme qui permet aux autres acteurs d'avoir plus d'épaisseur pour les personnages et leurs jeux respectifs ; Berry ou Leguizamo ainsi que Platt & Wong, Suchet sans moustache est très bien en Bad Guy. Malgré tout, la longue durée ne fait pas obstacle au divertissement qui se termine avec la chanson It's Nice to Go Trav'ling de Frank Sinatra pendant le générique de fin.
Si la situation est désespérée, utilisé votre baguette magique !