Et voilà,un an après "Point d'impact",ils sont revenus ils sont tous là,toute la fine équipe.Revue d'effectifs:Metropolitan,Millenium Films,Avi et Danny Lerner,Boaz Davidson.C'est OK,personne ne manque à l'appel,on peut remettre en route la machine à conditionner les navets.Cette fois,c'est Steven Seagal,entouré d'une bande d'acteurs asiatiques inconnus,qui occupe le haut de l'affiche.Parce que quand on ne fait pas un Van Damme,on fait un Lundgren ou un Seagal,faut que ça tourne.Cette fois,c'est Danny Lerner qui écrit le scénario,Davidson s'est chopé une méningite en rédigeant "Derailed".On suit donc le parcours d'un distingué archéologue,c'est Seagal on y croit à donf,qui en faisant des fouilles en Chine,devient la cible des immondes triades qui trafiquent de la drogue.Après que les mafieux ont zigouillé sa gentille assistante et sa bombasse d'épouse qui a cinquante ans de moins que lui,Steven est over énervé,même si ça se voit pas car l'acteur est toujours aussi marmoréen.Une seule solution:la vengeance!A partir de là,le rouleau compresseur seagalien se met en marche et des dizaines,peut-être même des centaines,de bridés malveillants vont avaler de travers leur acte de naissance.Ce DTV n'est vraiment pas bon,mais cependant un peu au-dessus du tout-venant du genre.D'abord,c'est extrêmement violent,comme souvent avec Seagal,et on n'est au moins pas volé sur ce plan-là.D'autre part,c'est réalisé par Michael Oblowitz.Certes,le type n'est pas un aigle,mais il a fait des efforts afin de présenter un produit convenable.Il y a de la belle image et des effets visuels et sonores assez réussis.La structure du scénario fait en outre preuve d'originalité,imitant le style des polars noirs des années 50,avec beaucoup de scènes nocturnes,des éclairages travaillés,des boîtes de nuit,des ruelles sombres,des quartiers dangereux comme Chinatown,une histoire embrouillée voire incompréhensible,des flics désabusés qui ont toujours un temps de retard sur celui qu'ils pistent et une voix off d'un personnage commentant l'histoire.Certes,ce n'est pas en noir et blanc et on n'est pas au même niveau.C'est évidemment très inférieur à du Chandler,du Spillane,du Huston ou du Hawks.A ce propos,on peut se souvenir qu'Oblowitz avait fait son petit effet en 97 avec son "Liens secrets",qui était adapté d'un roman de Jim Thompson,et que son goût pour ce type de films n'est sans doute pas étranger à son traitement du scénario de Lerner.