Ultras est une surprise sympathique, où les comédiens sont investis et crédibles, et la réalisation y est plutôt de bonne facture.
Aniello Arena est vraiment le pilier de cette brochette de personnages, tant son jeu d'acteur convainc et son charisme crève l'écran.
Même si le scénario souffre légèrement de situations attendues et donc pas très surprenantes, on ne peut que saluer sa justesse et son déroulement qui nous accroche tout de même jusqu'au final.
Certes, pour son premier film Francesco Lettieri ne révolutionne pas l'eau chaude, mais il serait malvenu de lui jeter la pierre, car le film, de par son sujet et par sa réalisation, montre tout le talent dont le cinéaste a su faire preuve : un montage réussi et dynamique, une narration sans temps morts, un concept mené de bout en bout, un univers et des protagonistes bien développés... ce qui est frappant également est le parti pris de ne montrer aucun match de foot mais seulement ce qui peut graviter autour. Le spectateur se retrouve déconnecté des enjeux officiels mais plonge à fond dans les enjeux des hooligans, ce qui procure au film une particularité très singulière. On regrette presque de quitter nos vilains vandales, en tout cas ce film aurait été une excellente base pour une série télévisée d'envergure.
Pour conclure, Ultras est un très bon premier coup d'essai, qui fascine par ses personnages et nous captive par son script.