Ultraviolet est un film que j'ai détesté au premier visionnage. Aujourd'hui, je m'y suis attaché. Certes, je le considère comme un nanar, mais il est avant tout important de préciser qu'il possède néanmoins d'indéniables qualités, à savoir :
Une bande-originale de fou !
La musique épique et ultra énergique de Klaus Badelt qui avait déjà signé en 2004 l'excellente OST du film Catwoman de Pitof est juste incroyable ! Je me suis procuré l'album physique afin de pouvoir profiter pleinement des musiques du film, et franchement, j'adore ! Klaus Badelt est vraiment un compositeur d'action très talentueux et contribue à l'intensité des scènes de bagarre !
Des scènes d'action à couper le squeele !
Comme John Woo, le réalisateur Kurt Wimmer aime à intégrer des chorégraphies de Gun Kata/Gun-Fu dans ses scènes d'action, comme dans son Equilibrium en 2002, et c'est magnifique ! Les combats d'armes à feu son extrêmement palpitants et beaux à voir ! Mais Ultraviolet ne se limite pas aux armes à feu et propose également d'impressionnants combats de sabres ! Et la réussite de ces scènes d'action est également due au point suivant, à savoir :
Une actrice principale excellente !
Milla Jovovich est badass dans ce film ! Elle manifeste à la fois une haine démesurée dans son personnage mais aussi de l'empathie envers l'enfant qu'elle tente de protéger. Elle joue ses scènes d'action avec l'énergie d'un fauve enragée et balance ses répliques avec une ardeur glaçante ! Pour avoir un aperçu de l'énergie que mettait Milla Jovovich dans ses combats, le réalisateur Kurt Wimmer a demandé à son son actrice de le frapper aussi fort qu'elle le pouvait. À mon avis, il n'a pas dû l'oublier !
Mais malheureusement, Ultraviolet, c'est aussi beaucoup de défauts...
Des effets spéciaux à vomir. Des fonds verts à n'en plus finir, des trajectoires de balles en 3D dans tous les sens, des décors à peine crédibles, des plans surchargés de particules en 3D, des séquences presque en animation et un filtre de lissage de peau durant certaines scènes.
Un scénario qui ne vole pas haut, armé d'un méchant pas terrible qui lance des répliques ridicules, et très mal rythmé. C'est ennuyeux, et parfois ça enchaîne sur des scènes aléatoires sans aucune transition.
Une esthétique plombée par ses effets spéciaux mais aussi son étalonnage délavé et froid, et ses lumières surexposées. On sent une volonté d'être visuellement très fidèle aux comics d'origine, mais en film, c'est juste du grand n'importe quoi ! C'est visuellement immonde.
Des éléments issus de l'univers des comics qui ne sont pas expliqués. Pourquoi Violette change-t-elle de couleur durant tout le film comme un caméléon ? Et pourquoi le fonctionnement des émophages n'est-il que faiblement expliqué ?
Ainsi, tout cela fait de Ultraviolet un film pour lequel je suis navré. Ce dernier ayant pourtant des qualités requises pour être un film d'action réussi, il se retrouve déchiré de l'intérieur par une post-production catastrophique.